L'économie canadienne a connu une croissance de 1 %, terminant 2023 sur une note positive

L'économie canadienne a connu une croissance de 1 %, terminant 2023 sur une note positive

L'économie canadienne semble avoir atteint son point bas et être sur le point de rebondir, avec une croissance de 0,2 % au quatrième trimestre de l'année dernière et de 1 % sur une base annualisée, dépassant les attentes.

La croissance donne à la Banque du Canada le temps de constater des preuves plus durables de modération de l’inflation avant de réduire les taux.

La croissance donne à la Banque du Canada le temps de constater des preuves plus durables de modération de l’inflation avant de réduire les taux. La première baisse des taux interviendra très probablement en juin. Un maintien à 5 % lors de l’annonce de la semaine prochaine est presque certain.

Malgré les preuves de croissance dans les données publiées jeudi par Statistique Canada, un thème indéniable de recul persiste : l'investissement total des entreprises et les dépenses de consommation par habitant ont chuté à mesure que la douleur des taux d'intérêt élevés se prolongeait.

Le ralentissement de l’activité économique est évident puisque l’économie a connu sa croissance la plus lente depuis 2016, à l’exclusion de 2020, année du début de la pandémie.

La croissance a été alimentée par une augmentation notable des exportations nettes. Les exportations ont augmenté de 1,4 % au quatrième trimestre, tirées par les exportations de pétrole brut et de services de voyage. Dans le même temps, les importations ont diminué en raison de la baisse des importations de pièces automobiles et de produits métalliques intermédiaires.

Il est remarquable que le taux d’épargne des ménages soit resté stable et bien supérieur aux niveaux d’avant la pandémie. Là où les coûts du logement ont augmenté plus rapidement que les revenus, les consommateurs ont réduit leurs dépenses discrétionnaires, maintenant leur taux d’épargne alors même que les paiements d’intérêts hypothécaires ont plus que doublé au cours des deux dernières années et que les rémunérations ont augmenté au rythme le plus lent depuis 2020.

Cela témoigne d’un niveau de résilience alors que les ménages canadiens ont résisté à la tempête d’une inflation élevée et de taux d’intérêt élevés.

Les entreprises auront besoin d’aide dès qu’elles pourront l’obtenir. Les investissements réels des entreprises ont diminué pour la sixième fois au cours des sept derniers trimestres et ne remonteront qu’après le début des baisses de taux.

Certaines petites et moyennes entreprises qui profitaient de la vague de taux proches de zéro pourraient céder sous la pression de taux élevés.

Apprenez-en davantage sur les perspectives de RSM Canada sur l’économie et le marché intermédiaire.

Attendez-vous à des investissements commerciaux modérés au cours du premier semestre de cette année. Cela n’a guère de sens pour les entreprises de démarrer des projets et d’investir à ce rythme, même si l’activité commerciale reprendra au second semestre.

De même, le marché immobilier se réchauffe alors que les acheteurs s’attendent à des baisses de taux, et les consommateurs seront prudents dans leurs dépenses jusqu’à ce que l’environnement macroéconomique s’améliore.

Les données

Les dépenses totales des ménages ont augmenté de 0,2 % au quatrième trimestre, mais grâce aux dépenses en véhicules, car les problèmes de chaîne d'approvisionnement se sont atténués et les commandes en souffrance ont été honorées. Les dépenses par habitant ont chuté pour le troisième trimestre consécutif, la croissance démographique ayant dépassé la croissance des dépenses.

Les dépenses globales ont augmenté grâce à la croissance démographique. Sur une base annuelle, les dépenses des ménages ont ralenti à 1,7 % l'année dernière, contre 5,1 % l'année précédente.

L'investissement dans le logement a diminué de 0,4 %, le marché de la revente ayant été particulièrement calme au quatrième trimestre. Les acheteurs ont reporté la mise en vente de leurs propriétés, conscients de la baisse des prix, tandis qu'ils attendaient des baisses de taux, car les taux d'intérêt élevés nuisaient à l'abordabilité.

La contribution du logement au produit intérieur brut a fortement chuté l'année dernière, à 7,7 %, par rapport au sommet de 10 % enregistré lors du boom immobilier de 2021.

Les investissements des entreprises ont diminué de 3,0 % au quatrième trimestre, menés par une baisse de 1,4 % des investissements en machines et matériel.

Dans le même temps, les revenus des entreprises ont continué à augmenter de 2,9 % grâce au développement des secteurs du commerce et des services, en particulier des télécommunications.

Vous pourriez également aimer...