L'inflation canadienne hors logement a atteint son objectif en janvier

L’inflation canadienne hors logement a atteint son objectif en janvier

Le rapport sur l’indice des prix à la consommation du Canada de janvier a apporté de bonnes nouvelles pour les consommateurs, les entreprises et la Banque du Canada. L’IPC a chuté à 2,9 %, entraîné par la baisse des prix de l’essence d’une année sur l’autre. Sur une base mensuelle, les prix sont restés stables.

L’IPC a chuté à 2,9 %, entraîné par la baisse des prix de l’essence d’une année sur l’autre.

Les consommateurs ont poussé un soupir de soulagement alors que les prix des produits alimentaires ont augmenté de 3,4 %, le rythme le plus lent depuis 2021. Toutes les mesures de l’inflation sous-jacente ont également montré une modération.

Le principal obstacle réside désormais dans le logement, et ce n’est pas une énigme que la politique monétaire peut résoudre.

Hors logement, l’inflation est en baisse à 1,5%. Hors intérêts hypothécaires, l’inflation a atteint 2,0%, ce qui montre que la politique monétaire a pour l’essentiel fait son travail.

Une partie de cet assouplissement pourrait être attribuée aux effets de l’année de référence, puisque janvier 2023 a été marqué par de fortes hausses dans les secteurs de l’alimentation et de l’énergie.

Peu importe ce que fait la Banque du Canada, les coûts du logement continueront d’augmenter en raison d’une pénurie d’offre. S’ils se maintiennent, il y aura une forte inflation des loyers et des paiements d’intérêts hypothécaires. Lorsqu’ils réduisent leurs prix, les acheteurs potentiels en marge interviendront, faisant grimper les prix. C’est une situation perdant-perdant.

Il s’agit désormais de savoir dans quelle mesure le logement sera pris en compte dans les décisions de la Banque du Canada.

Une première baisse des taux en juin reste le scénario le plus probable, car la banque centrale souhaiterait voir des signes durables de ralentissement de l’inflation.

De plus, la Banque du Canada ne peut pas ignorer complètement le logement parce qu’il représente une part importante de l’inflation globale et parce que de nombreux ménages consacrent un tiers ou plus de leur revenu au logement.

Mais la solution à la pénurie de logements va au-delà de la politique monétaire et nécessiterait que tous les niveaux de gouvernement et d’entreprises y répondent.

Mais si l’inflation hors logement continue de progresser, nous suggérons que la Banque du Canada considère avril comme date de début pour donner à l’économie une marge de reprise.

Les données

Les prix de l’essence ont diminué de 4,0 %, en baisse pour le cinquième mois consécutif.

L’inflation provient entièrement des services, en particulier du logement, puisque l’inflation du logement a atteint 4,2 % tandis que l’inflation des biens est tombée à 1,3 %. Mais l’inflation des services pourrait également s’atténuer dans les mois à venir.

Le ralentissement des dépenses de consommation, même en matière de services, est bien visible. Étant donné que janvier est le moment où les entreprises fixent leurs prix, les augmentations tièdes dans tous les domaines montrent que la demande des consommateurs n’est plus là et que les entreprises ne sont plus en mesure d’augmenter les prix de beaucoup.

Dans peu de domaines, cela est aussi évident que dans le cas des tarifs aériens, dont les prix ont chuté de 14,3 % sur une base annuelle. La faible demande de services ne justifie plus une hausse des prix.

Les consommateurs pourraient être en train de réduire leurs dépenses discrétionnaires car ils sont touchés par la hausse des coûts du logement et sont inquiets face à d’éventuels licenciements.

Les plats à emporter

Compte tenu des dépenses de consommation médiocres cette année, l’inflation devrait continuer de ralentir. La Banque du Canada devra décider dans quelle mesure elle doit prendre en compte l’inflation immobilière lorsqu’elle prendra sa décision concernant les réductions de taux.

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