La Banque du Canada a maintenu son taux directeur à 5 % lors de sa réunion de mardi, comme largement prévu, tout en poursuivant sa politique monétaire restrictive de resserrement quantitatif.
La banque centrale a opéré un changement marqué dans sa déclaration, passant d’une focalisation sur l’inflation à une focalisation sur la croissance avec un ton résolument accommodant.
Mais la banque centrale a opéré un changement marqué dans sa déclaration, passant d’une focalisation sur l’inflation à une focalisation sur la croissance avec un ton résolument accommodant.
La Banque du Canada adopte une approche prudente en attendant des signes d’une dynamique baissière soutenue de l’inflation. Nous nous attendons à ce que la première baisse des taux intervienne en juin ; attendre plus longtemps risquerait de répéter l’erreur commise en 2022, lorsqu’elle a attendu trop longtemps pour faire pivoter sa politique de taux.
Même après que les taux auront commencé à baisser, ils resteront restrictifs parce qu’ils resteront bien supérieurs à l’inflation pour le reste de l’année et en raison de l’impact décalé des changements de taux.
En outre, nous prévoyons que le taux final se situera dans la fourchette de 3 à 3,5 pour cent, ce qui est plus élevé qu’avant la pandémie et reflète l’offre globale insuffisante dans la nouvelle économie mondiale.
Les perspectives de croissance s’améliorent à l’échelle mondiale et au Canada, mais ces perspectives positives dépendent de la réduction des taux des banques centrales du monde entier.
Les conditions financières s’améliorent. Les prévisions de croissance mondiale ont été révisées à la hausse à 2,75 pour cent cette année et à 3 pour cent l'année prochaine et en 2026. Les États-Unis ont dépassé les attentes, même si le produit intérieur brut américain ralentira très probablement cette année.
Dans le pays, la croissance devrait s'améliorer au second semestre en raison de la croissance démographique et des fortes dépenses des ménages et des gouvernements. L'engagement de 2,4 milliards de dollars du gouvernement fédéral à investir dans l'intelligence artificielle stimulera très probablement la croissance et la productivité, dont le Canada a désespérément besoin.
Perspectives d'inflation
La situation de l’inflation s’améliore : l’inflation globale a ralenti et l’inflation sous-jacente est également en baisse constante. Une désinflation accrue est à prévoir compte tenu de l'affaiblissement du marché du travail intérieur et des exportations chinoises de biens à bas prix à l'étranger, ce qui exerce une pression à la baisse sur les prix.
Même si la stabilité des prix reste l'objectif de la banque centrale, la Banque du Canada signale un changement de priorités à mesure que l'inflation diminue. Dans le communiqué de la Banque du Canada, par exemple, l'inflation apparaît désormais vers la fin.
Apprenez-en davantage sur les perspectives de RSM Canada sur l’économie et le marché intermédiaire.
Aujourd’hui, l’inflation globale est tombée en dessous de 3 %. Toutes les mesures fondamentales de l’inflation sont en baisse constante. L’inflation hors taux d’intérêt hypothécaires est déjà conforme à l’objectif. Les attentes inflationnistes des entreprises diminuent également.
La banque centrale a reconnu que l’inflation du logement reste élevée, et que cela est dû en partie aux coûts des intérêts hypothécaires. La solution simple consiste alors à baisser le taux directeur.
Les plats à emporter
Une politique monétaire restrictive a rétabli la stabilité des prix au Canada. Avec le ralentissement du marché du travail, la baisse de l’inflation et la croissance sur le point de décoller une fois les taux d’intérêt réduits, il n’y a guère de raisons d’attendre plus longtemps pour réduire les taux d’intérêt.
Par cette déclaration, la Banque du Canada a indiqué qu'elle était prête à lever le pied sur les freins en juin et à réduire son taux directeur tant que les chiffres de l'emploi et de l'inflation progressent comme prévu.