Le rapport sur l'emploi au Canada présente des messages contradictoires sur les taux

Le rapport sur l'emploi au Canada présente des messages contradictoires sur les taux

Le rapport sur l'emploi de février au Canada n'a guère influencé la probabilité que la Banque du Canada commence à réduire ses taux en juin.

L'économie a créé 40 700 emplois en février, dépassant les attentes.

Les données publiées vendredi continuent d'envoyer des messages contradictoires à ceux qui élaborent la politique monétaire, un thème récurrent au cours des six derniers mois alors que l'économie s'accroche mais ne croît pas.

Le marché du travail bascule vers un marché d'employeurs alors que le taux de chômage est remonté à 5,8 %. La croissance des salaires a atteint 4,9 %, tombant en dessous de 5 % pour la première fois depuis un an, ce qui signale une désinflation accrue.

La baisse de la demande de main-d'œuvre freine la croissance des salaires, ainsi que les attentes des travailleurs en matière de croissance des salaires. Et lorsque les employeurs ne sont pas obligés de continuer à augmenter les salaires, ils peuvent contrôler les hausses de prix.

Cela dit, la banque centrale pourrait ne pas ressentir l’urgence de réduire les taux plus rapidement alors que l’économie a créé 40 700 emplois, dépassant les attentes et signe d’une dynamique restante qui pourrait maintenir l’économie à flot pendant encore quelques mois. Parmi ceux-ci, 70 000 étaient des emplois à temps plein, compensant entièrement la perte de 29 000 emplois à temps partiel.

Le marché du travail est le reflet de l'économie car il est quelque peu à l'arrêt : les embauches ont ralenti, mais les licenciements ne sont pas monnaie courante. Au lieu de cela, le principal moteur de la hausse du chômage est la croissance démographique, qui dépasse la croissance de l’emploi.

Le taux de chômage devrait dépasser les 6 % cette année. Alors que le Canada prévoit d’accueillir un demi-million de nouveaux résidents permanents, la population continuera d’augmenter plus rapidement que l’emploi.

La croissance démographique dépasse également la croissance de l'emploi, ce qui entraîne une baisse du taux d'emploi de 0,1 point de pourcentage à 61,5 %. Le taux d'emploi a diminué pour le cinquième mois consécutif, la plus longue période depuis 2009.

Le secteur des services continue de stimuler la croissance dans un monde post-pandémique en créant 46 900 emplois, notamment dans les services d'hébergement et de restauration (26 200) et les services professionnels (17 900). Les baisses ont concerné les services d'enseignement (17 000) et le secteur manufacturier (13 900).

Le taux d’activité des jeunes a augmenté pour la première fois depuis décembre 2022, pour atteindre 63,3 %. Qu’ils soient scolarisés ou non, les jeunes qui choisissent d’entrer sur le marché du travail peuvent être un signe positif d’optimisme à l’égard de la population active et de l’économie.

Faits saillants de la Journée internationale de la femme

Le rapport sur l'emploi de février rappelle également que l'écart entre les sexes sur le lieu de travail demeure, tant en termes de salaires que de participation au marché du travail.

Il y a actuellement 9,7 millions de femmes employées. Les femmes représentent 47,3 % de la population active canadienne.

L'écart entre les sexes au sein de la main-d'œuvre canadienne reste persistant, les femmes gagnant en moyenne des salaires inférieurs et participant moins. En moyenne, les femmes gagnaient 0,87 centime pour chaque dollar dépensé par les hommes.

Apprenez-en davantage sur les perspectives de RSM Canada sur l’économie et le marché intermédiaire.

Le taux d'emploi des femmes du principal groupe d'âge actif a atteint 81,4 % en février, soit un niveau supérieur aux niveaux d'avant la pandémie, mais étant tombé en dessous du sommet de l'année dernière.

La tendance au retour au pouvoir pourrait nuire aux femmes sur le marché du travail, car celles-ci ont tendance à choisir des emplois plus flexibles en raison de leurs responsabilités en matière de soins. Parfois, les mandats de retour au travail pourraient obliger les travailleuses à changer d’emploi, à quitter ou à abandonner complètement le marché du travail, à mesure que les offres d’emploi se raréfient.

Les secteurs qui offrent des opportunités de travail plus flexibles pour travailler à domicile ou dans un environnement hybride comprennent les services professionnels (60,6 %) ; finance, assurance et immobilier (54,4 %) ; et administration publique (47,4%).

Les plats à emporter

Le marché du travail continue de ralentir, mais pas suffisamment pour accélérer le rythme des réductions de taux de la Banque du Canada, qui devraient commencer en juin.

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