Le marché du travail canadien est solide, mais l’incertitude nous attend

L’économie canadienne a créé 337 000 emplois en février, la réouverture de l’économie ayant plus que compensé les pertes d’emplois en janvier en raison de la variante omicron, selon les données publiées vendredi par Statistique Canada.

Le taux de chômage est tombé à 5,5 %, tombant pour la première fois sous le niveau d’avant la pandémie. Fait important, le chômage de longue durée a diminué pour le quatrième mois consécutif.

Dans l’ensemble, le mois de février a été marqué par une croissance exceptionnelle et un marché du travail de plus en plus tendu, franchissant plusieurs jalons.

La reprise de l’emploi en février a été généralisée dans toutes les provinces et toutes les industries, aucune province ou industrie n’ayant enregistré une perte nette d’emplois.

Chômage au Canada

L’emploi a atteint un niveau record chez les femmes du principal groupe d’âge de 25 à 54 ans (84,6 %) et un sommet sur plusieurs décennies chez les hommes du principal groupe d’âge (88,2 %). Le nombre total d’heures travaillées a également atteint un record, un autre signe d’un resserrement du marché du travail.

Le taux de chômage est tombé à 5,5 %, tombant pour la première fois sous le niveau d’avant la pandémie.

Les gains d’emplois sont cohérents avec l’assouplissement des restrictions de santé publique. Services d’hébergement et de restauration (114 000); information, culture et loisirs (73 000) ; et le commerce de détail (21 000) a représenté 70,8 % des gains d’emplois globaux dans les secteurs des services.

Les secteurs de la production de biens ont également ajouté 44 000 emplois, principalement en raison de la vigueur de l’embauche dans la construction.

Les salaires ont en moyenne augmenté de 3,1 % d’une année sur l’autre, les entreprises augmentant les salaires pour attirer les talents. Cela reste à la traîne de l’inflation, qui a dépassé 5,1 % en janvier, et les mois à venir diront si la croissance des salaires répondra à la hausse de l’inflation.

La reprise en février a donné à la Banque du Canada amplement d’espace pour annoncer la première d’une série de hausses de taux attendues la semaine dernière. Cette augmentation des taux pourrait avoir un impact limité sur l’embauche compte tenu de la croissance récente.

Emploi au Canada, hommes et femmes

Incertitude à venir

Alors que février brosse un tableau optimiste, il offre peu de perspectives. En effet, l’incertitude nous attend dans un contexte d’intensification des conditions géopolitiques à l’étranger.

Le conflit stimulera la croissance dans les secteurs de l’énergie et des matières premières, y compris l’agriculture, la foresterie et l’exploitation minière, alors que les prix des matières premières montent en flèche et que les pénuries se font sentir.

Si les secteurs canadiens des produits de base peuvent augmenter leur production pour combler l’écart nouvellement créé entre la demande et l’offre mondiales, non seulement ils contribueront à fournir les aliments dont le monde a besoin, mais ils créeront également des emplois.

En revanche, l’industrie automobile en subira les conséquences lorsqu’une perturbation de la chaîne d’approvisionnement émergera avant que la précédente ne recule. D’autres entreprises subiront les contrecoups de la hausse des prix de l’énergie, ce qui pourrait ralentir le rythme des embauches.

La vente à emporter

Il reste à voir si les gains des matières premières ou le défi des prix élevés seront plus forts, mais il y aura clairement des gagnants et des perdants économiques dans les mois à venir.

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