Le marché du travail canadien a dépassé les attentes en janvier, créant 37 000 emplois

Le marché du travail canadien a dépassé les attentes en janvier, créant 37 000 emplois

L’économie canadienne refuse de s’effondrer sans combattre.

Près de deux ans après le début d’un cycle de forte hausse des taux d’intérêt et après six mois de taux directeur à 5 %, l’économie a créé 37 000 emplois en janvier, dépassant largement les attentes.

Près de deux ans après le début d’un cycle de forte hausse des taux d’intérêt, l’économie canadienne a créé 37 000 emplois en janvier, dépassant de loin les attentes.

Le taux de chômage a diminué pour la première fois depuis plus d’un an, à 5,7 %, selon les données publiées vendredi par Statistique Canada.

Le solide rapport sur l’emploi de janvier prouve la résilience de l’économie. Une baisse des taux d’intérêt de la Banque du Canada en avril contribuerait à renforcer les chances d’un atterrissage en douceur.

Encore une fois, tous les gains ont été enregistrés dans le secteur des services, qui a ajouté 60 400 emplois, compensant ainsi la perte de 23 000 emplois dans le secteur de la production de biens.

Les principaux contributeurs à la hausse sont le commerce (31 000), la finance et l’immobilier (29 300) et les services d’enseignement (27 700). La hausse de l’activité immobilière en janvier a certainement aidé.

En revanche, les services d’hébergement et de restauration ont perdu 30 300 emplois, preuve que les consommateurs ont réduit leurs dépenses discrétionnaires dans des services tels que les voyages et les restaurants.

Le taux d’activité a diminué de 0,2 point de pourcentage pour s’établir à 65,3 %, alors que la population de 15 ans et plus a augmenté tandis que le nombre total de personnes actives est resté constant.

Le salaire horaire moyen a augmenté de 5,3 % sur une base annuelle, une baisse bienvenue par rapport aux 5,4 % du mois précédent. Néanmoins, la croissance des salaires est supérieure à 5 % depuis sept mois, ce qui incitera la Banque du Canada à réfléchir avant de réduire les taux, car une forte croissance des salaires peut prolonger l’inflation.

Au fil de l’année, de plus en plus de contrats syndicaux seront renégociés. Si l’on en croit l’année dernière, les négociations syndicales maintiendront la croissance des salaires à un niveau élevé. Mais le marché du travail plus équilibré de l’économie actuelle pourrait limiter le pouvoir de négociation collective des syndicats.

Les revenus du quartile semblent peu touchés par le ralentissement, et la croissance des salaires de ce groupe a atteint 5,9 %, dépassant largement celle des autres. La croissance des salaires des femmes a atteint 6,2 %, supérieure à celle des hommes à 4,4 %.

Tous les signes n’étaient pas roses dans le rapport. L’économie, par exemple, a créé 48 900 emplois à temps partiel tout en supprimant 11 600 postes à temps plein.

Le marché du travail devient de plus en plus difficile pour les demandeurs d’emploi de niveau subalterne, comme en témoigne l’augmentation du chômage des jeunes et de l’emploi à temps partiel.

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L’emploi des jeunes a augmenté de 1,1 point de pourcentage sur une base annuelle pour atteindre 10,8 %. Les travailleurs plus jeunes peuvent avoir plus de mal à trouver un emploi à temps plein et se tournent donc vers le travail à temps partiel ou le travail à la demande.

En outre, le taux d’activité des jeunes femmes est tombé à son plus bas niveau depuis 2000. Pour les jeunes hommes, le taux a également diminué de 2,9 points de pourcentage entre juin et janvier. Il est possible que certains jeunes, étudiants et non-étudiants, trouvent le marché du travail actuel trop compétitif et abandonnent pour le moment.

Les nouvelles limites imposées aux étudiants internationaux et à leurs conjoints, qui visent à réduire leur nombre de 35 %, restreindront l’offre de main-d’œuvre et maintiendront le taux de chômage à un niveau bas et la croissance des salaires plus élevée que prévu.

Les plats à emporter

Le marché du travail de janvier montre une économie canadienne qui fait toujours preuve de résilience, même si les gains ont été majoritairement concentrés dans le travail à temps partiel. Et même si le rapport, meilleur que prévu, donne à la Banque du Canada la flexibilité d’attendre jusqu’en juin pour sa première réduction des taux, une décision plus précoce serait plus bénéfique pour l’économie.

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