L’économie canadienne sombre dans une zone de croissance nulle. En décembre, le Canada a perdu 23 500 emplois à temps plein, remplacés par un gain de 23 600 postes à temps partiel.
Le Canada a perdu 23 500 emplois à temps plein, remplacés par un gain de 23 600 postes à temps partiel.
Toutefois, les signaux mitigés qui ont dominé la seconde moitié de l’année dernière n’ont pas cédé la place à des signes plus unanimes d’une économie au point mort.
Le taux de chômage est resté stable à 5,8 %, mais le sous-emploi mine à la fois la croissance économique et les gains de productivité.
Étant donné que l’immigration a tendance à être plus lente pendant les mois d’hiver, le manque de croissance de l’emploi n’a pas fait grimper le taux de chômage.
Le rapport sur l’emploi plus faible que prévu, publié vendredi par Statistique Canada, pourrait accélérer la décision de la Banque du Canada de réduire les taux. Mais la forte croissance des salaires de 5,4%, qui s’est accélérée par rapport à 4,8% en novembre et se situe bien au-dessus du taux d’inflation de 3,1%, n’apaise pas les inquiétudes concernant une inflation persistante.
Néanmoins, le manque de croissance de l’emploi, des dépenses de consommation et de l’économie dans son ensemble suggère qu’une réduction des taux au deuxième trimestre est imminente pour éviter un ralentissement plus profond que nécessaire.
Alors que l’économie américaine continue de créer des emplois et se dirige vers une expansion alors que la baisse des coûts du logement permet aux consommateurs de continuer à dépenser, la situation est différente au Canada, où la croissance de l’emploi sera modeste au premier semestre.
En plus de la perte de postes à temps plein et de l’augmentation équivalente des postes à temps partiel, davantage de travailleurs ont trouvé un emploi dans les services de transport ou de livraison basés sur des applications l’année dernière – preuve du sous-emploi.
Cela exacerbe le défi de productivité du Canada, car bon nombre de ces travailleurs ont le potentiel d’occuper des postes plus productifs.
Le taux d’activité est tombé à 65,4%, le plus bas de l’année, mais cela s’explique principalement par une baisse de l’emploi des jeunes. Parmi les travailleurs du principal groupe d’âge actif, le taux d’activité est demeuré constamment élevé à 88,7 %.
Le secteur de la production de biens a perdu 42 900 emplois tandis que le secteur des services en a ajouté 43 100. La quasi-totalité de la hausse a été concentrée dans les services professionnels, scientifiques et techniques, qui ont créé 45 700 emplois.
Le secteur de la santé a également créé 15 500 emplois, une tendance encourageante dans un contexte de pénurie chronique de talents dans le secteur de la santé.
La grève au Québec en décembre a également entraîné une diminution des heures travaillées chez les enseignants, les infirmières et les autres employés du secteur public.
Tout au long de l’année dernière, l’emploi parmi les travailleurs du principal groupe d’âge actif a diminué, principalement en raison de la croissance démographique due à l’immigration. La majorité des nouveaux immigrants appartiennent à ce groupe d’âge.
De janvier à décembre, le taux d’emploi est passé du niveau record de 82,2 % en janvier à 81,4 % en décembre chez les femmes du principal groupe d’âge actif. Pour les hommes du principal groupe d’âge actif, ce chiffre est passé d’un sommet de 88,2 % en juin à 87,4 % en décembre.
Les plats à emporter
Dans les mois à venir, on s’attend à ce que le taux de chômage augmente, car les entreprises sont contraintes par des taux d’intérêt élevés et sont contraintes de réduire leurs dépenses et de suspendre leurs embauches. Certaines difficultés économiques persisteront jusqu’à ce que la Banque du Canada commence à réduire son taux directeur au deuxième trimestre.