Les conditions financières continuent de s’améliorer tant au Canada qu’aux États-Unis, ce qui témoigne de la stabilité des marchés et jette les bases de la croissance économique.
Les indices de conditions financières exclusifs de RSM sont basés sur le niveau de risque ou d'accommodement sur quatre marchés d'actifs : actions, marchés monétaires, obligations et matières premières.
Les valeurs de zéro de l’indice des conditions financières indiquent des niveaux de risque normaux ou neutres sur les marchés des valeurs mobilières. Les valeurs positives signalent des niveaux de risque inférieurs ou accommodants à ceux auxquels on s’attendrait normalement.
Apprenez-en davantage sur les perspectives de RSM Canada sur l’économie canadienne et le marché intermédiaire.
Les valeurs négatives indiquent un risque plus élevé que ce à quoi on pourrait normalement s’attendre. Les conditions financières du Canada sont récemment devenues neutres, après s'être remises du choc inflationniste des deux dernières années.
Le marché des actions est actuellement 1,2 écart-type au-dessus de la normale, ce qui est suffisant pour pousser l'indice composite des conditions financières au-dessus de zéro, tandis que les marchés des titres à revenu fixe et des matières premières conservent un niveau de risque excédentaire insignifiant.
Les marchés financiers américains connaissent une situation similaire : les marchés boursiers réagissent à la perspective d'une croissance économique continue et d'une amélioration des bénéfices des entreprises, tandis que les marchés obligataires réagissent à l'assouplissement progressif de la politique monétaire.
La propension à emprunter ou à prêter
En période de tensions économiques, les investisseurs exigeront des taux de rendement plus élevés pour compenser le risque plus élevé et les banques resserreront leurs exigences en matière de prêt.
À la fin du mois d'octobre, les conditions financières du Canada ont continué de s'améliorer en termes de rendement et de stabilité. Cela implique que les conditions de prêt bancaire deviendront moins restrictives par rapport aux deux dernières années de bouleversements géopolitiques et de choc inflationniste.
La prochaine enquête de la Banque du Canada auprès des responsables du crédit sera publiée le 15 novembre.
Une courbe des taux ascendante
Nous nous attendons à ce que la courbe des rendements du Canada continue de se normaliser à mesure que la Banque du Canada abaisse son taux directeur.
L'inflation est tombée à mi-chemin de l'objectif de 1 à 3 pour cent de la banque centrale, ce qui implique un taux d'intérêt réel (ajusté à l'inflation) de seulement 1,39 pour cent pour un bon du Trésor à cinq ans (plus l'écart normal pour un titre d'entreprise). lier). Ces faibles taux d’intérêt réels devraient inciter les entreprises à investir dans la productivité.
Les rendements à l'extrémité initiale de la courbe sont déterminés comme les valeurs actuelles du taux directeur de la Banque du Canada. Le rendement des bons du Trésor à deux ans de 3,09 pour cent fin octobre suggère un taux directeur final inférieur à 3 pour cent, confirmant le taux implicite du marché à terme de 2,8 pour cent d'ici le troisième trimestre de l'année prochaine.
Prêts aux entreprises et hypothèques
Les rendements du Trésor à cinq ans répondent également aux attentes concernant le taux directeur. En raison des conventions du marché immobilier canadien, cela signifie que les taux hypothécaires canadiens sur cinq ans réagiront davantage à la politique de la Banque du Canada que les prêts hypothécaires sur 30 ans aux États-Unis ne réagissent aux changements de taux de la Réserve fédérale.
Un resserrement quantitatif
Nous nous attendons à ce que la Banque du Canada réduise ses avoirs en bons du Trésor par attrition et ne remplace pas les obligations arrivées à échéance.
Ces actifs ont été achetés pendant la pandémie pour assurer la liquidité des marchés obligataires et faire baisser les rendements à long terme.
Une politique d’attrition progressive des avoirs des banques centrales devrait être plus ou moins neutre pour les rendements obligataires, le marché des titres à plus long terme réagissant aux attentes de croissance.
Rendements obligataires à long terme
Parce que nous nous attendons à ce que la collaboration entre le Canada et les États-Unis se poursuive, même si avec une politique monétaire plus accommodante au Canada et une croissance plus lente, nous nous attendons à ce que les taux à long terme au Canada soient inférieurs à ceux des États-Unis.
La projection consensuelle pour les rendements obligataires américains à 10 ans est de 3,75 % l’année prochaine. L'attente consensuelle pour le billet canadien à 10 ans est de 2,85 %, avec un écart de rendement légèrement inférieur d'environ 90 points de base.
Prix des matières premières et dollar canadien
L’indice des prix des matières premières CRB a chuté de 20 % depuis son sommet d’avril 2022. Cela inclut une baisse de 31 % du pétrole brut.
Au cours de la même période, le dollar canadien pondéré par les échanges commerciaux a perdu environ 8 pour cent de sa valeur, ce qui explique une baisse substantielle de la valeur du produit intérieur brut nominal du Canada.
Et avec le ralentissement de l’immigration, la réduction des dépenses de consommation et la baisse des taux d’intérêt, le dollar canadien est susceptible de baisser.