L’inflation au Canada persiste dans un contexte de pénurie

L’inflation s’avère persistante au Canada, l’indice des prix à la consommation augmentant à un rythme annuel de 4,4 % en septembre dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre et de fournitures.

L’IPC a augmenté à un rythme annuel de 4,4 % en septembre, les entreprises s’efforçant de trouver des travailleurs et des fournitures.

En excluant les catégories volatiles des aliments et de l’énergie, l’indice a augmenté de 3,3 % plus modérément d’une année à l’autre, mais il s’agissait toujours du taux le plus rapide depuis 2003, selon les données publiées mercredi par Statistique Canada.

Les entreprises et les consommateurs ont connu une forte inflation dans toutes les catégories alors que l’économie canadienne rouvre et que la demande augmente. Cette phase inflationniste a défié les prédictions de la Banque du Canada plus tôt cette année selon lesquelles elle serait de courte durée car l’équilibre entre l’offre et la demande s’équilibrerait.

Mais la crise de la chaîne d’approvisionnement ne montre aucun signe de relâchement de sitôt et elle a un effet d’entraînement sur l’économie. En outre, la pénurie de main-d’œuvre a également contribué à la hausse des prix, les entreprises étant contraintes d’offrir des salaires plus élevés et de répercuter ces coûts sur les consommateurs.

Ces tendances dureront très probablement jusqu’à l’année prochaine à mesure que les salaires augmenteront dans un marché du travail tendu et que les nœuds de la chaîne d’approvisionnement mondiale seront résolus.

Indice des prix à la consommation au Canada

Augmentations dans toutes les catégories

La hausse de l’indice des prix à la consommation a été généralisée et s’est manifestée dans toutes les grandes catégories. Les augmentations les plus notables ont été dans les transports, qui ont augmenté de 9,1 % d’une année à l’autre et de 0,4 % sur le mois ; l’alimentation, qui a augmenté de 3,9% sur un an et de 0,3% sur le mois ; et le logement, qui a augmenté de 4,8 % d’une année à l’autre et de 0,3 % par mois.

La flambée des prix des denrées alimentaires était le résultat combiné des perturbations de la chaîne d’approvisionnement et des événements météorologiques extrêmes. Les sécheresses et les vagues de chaleur nuisent gravement aux cultures, et comme les céréales sont également utilisées comme aliments pour animaux, les prix de la viande ont bondi depuis un an.

Le prix de l’essence a bondi de 32,8% d’une année sur l’autre en raison des prix extrêmement bas l’année dernière pendant la pandémie, ce qui a réduit la production. Mais l’essence était en baisse de 0,1% par rapport à août en raison de l’incertitude entourant la variante delta.

Les prix de l’énergie et de l’essence continueront de fluctuer pour le reste de l’année, car l’incertitude règne à la fois sur l’offre et la demande.

La demande des consommateurs, bien qu’elle ait été forte pendant la reprise économique, pourrait commencer à décliner si les prix élevés persistent.

La vente à emporter

L’indice des prix à la consommation de septembre pour le Canada n’est que le dernier signe que la reprise économique ne sera pas nécessairement sans heurts, car elle fonctionne malgré le choc important de la pandémie. Bien que des prix plus élevés aient été observés dans toutes les catégories, ils étaient plus importants dans celles avec plus de volatilité comme les aliments et l’énergie.

Même si le maintien d’une inflation élevée minera la croissance économique réelle, attendez-vous à ce que la Banque du Canada adopte une approche attentiste avant de prendre des mesures drastiques sur les taux d’intérêt la semaine prochaine.

Vous pourriez également aimer...