Les tarifs et l'incertitude commerciale restent les menaces les plus importantes pour l'économie du Canada, avec de nombreuses implications pour la croissance, l'inflation, l'emploi et la politique monétaire.
Comme l'a montré la première moitié de 2025, les tensions commerciales nuisent aux sentiments commerciaux et aux consommateurs ainsi que les dépenses d'embauche et de consommation.
La probabilité d'une récession au Canada au cours des 12 prochains mois est plus ou moins un retournement de pièces à 55%. Si une récession se produit, l'économie se contracterait probablement aux deuxième et troisième trimestres avant de se développer au dernier trimestre, et la croissance de cette année ralentirait à 1%.
La Banque du Canada donne la priorité à la stabilité des prix en tant que source de cohérence et de confiance dans un environnement d'incertitude accrue. Deux autres baisses de taux d'intérêt sont attendues cette année, ce qui porterait le taux de politique à 2,25% – l'extrémité inférieure de la fourchette de taux neutre – en décembre. Si un ralentissement net se produit, les baisses de taux seront plus rapides.
Il y a des pressions à la fois vers le haut et vers le bas sur les prix dans les mois à venir. Les perturbations de la chaîne d'approvisionnement liées au commerce pourraient augmenter les prix alors que les entreprises naviguent dans une nouvelle réalité et trouvent des options de transport, des fournisseurs et des clients alternatifs.
Étant donné que le Canada a abandonné certains de ses tarifs de représailles sur les importations américaines, tandis que ses autres mesures ont été mises en œuvre en pensant à la disponibilité des substituts nationaux, l'impact inflationniste des tarifs de représailles serait minime.
Pendant ce temps, la demande nationale et les États-Unis plus faibles exerce une pression à la baisse sur les prix, d'autant plus que les ménages réduisent les dépenses. Bien que l'inflation centrale soit élevée, un ralentissement économique faciliterait les pressions des prix.
Alors que l'embauche se répartit et se propageait, la confiance des consommateurs glisse. Cela est particulièrement évident dans le logement, car les acheteurs potentiels sont assis sur la touche, ce qui signifiait qu'un marché de logements printanier potentiellement prometteur ne s'est pas concrétisé.
Bien que l'incertitude persiste, il semble plus probable qu'un scénario avec des taux de tarif plus bas malgré une route cahoteuse pour y arriver sera en train de se dérouler – ce qui signifie que le Canada pourrait éviter de justesse une récession.
La part des marchandises canadiennes conformes à l'accord des États-et-Mexique (CUSMA) du Canada est passé de 38% en 2024 à plus de 50% en avril.
Étant donné que les marchandises conformes à CUSMA sont exonérées des tarifs américains, attendez-vous à ce que cette part continue d'augmenter, car l'avantage en franchise d'impôt de garantir la conformité vaut le fardeau administratif. La plupart des exportations canadiennes vers les États-Unis ont réussi à éviter les tarifs en avril.
Avec les exemptions de CUSMA, le taux de tarif effectif actuel pour les exportations canadiennes vers les États-Unis est à 2,3% – parmi les plus bas au monde. Les emplois dans le commerce ont connu une augmentation de mai après avoir plongé en avril; Cela suggère que les perspectives commerciales pour les biens canadiens ne sont pas entièrement condamnés.
La Banque du Canada surveillera de près les mouvements du commerce, des dépenses de consommation et des investissements des entreprises tout en surveillant les données douces des voyages et du camionnage dans les mois à venir. Cela indiquera comment il détermine le degré de ralentissement économique – et par conséquent la direction et l'éventail de la politique monétaire dans les mois à venir.
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