Les départs du logement du Canada semblent stables à première vue, mais en dessous de cette stabilité au niveau de la surface, il y a des déséquilibres croissants au niveau provincial.
Le taux annuel ajusté de façon saisonnière a été stable à 279 510 unités en mai, en baisse de seulement 0,2% à partir de avril selon les dernières données du Canada Mortgage and Housing Corporation (CMHC). Le logement commence sur une base d'année à jour, quant à lui, suivent 1% avant l'année dernière.
Une plongée plus profonde révèle qu'un marché à deux vitesses prend forme. La croissance reste concentrée dans les Prairies et le Québec, où la demande de maisons uniques et de locations spécialement conçues continue de stimuler une nouvelle offre. La Saskatchewan (+206 pour cent), le Manitoba (+209%) et l'Alberta (+39%) ont connu de solides gains d'année à jour.
Mais l'image est très différente en Ontario et en Colombie-Britannique. Les départs du logement du début de l'année sont en baisse de 29% en Ontario et 22% en Colombie-Britannique en tant que stands d'activité de condo, selon les données du CHMC.
L'appel du Canada à davantage d'offre de logements n'était pas censé être répondu par la demande de condominium effondrée. Toronto et Vancouver ont connu les ralentissements les plus forts, où les ventes totales de condominiums – notamment la revente, la nouvelle et la pré-construction – ont placé 75% à Toronto et 37% à Vancouver depuis 2022.
L'inventaire de pré-construction à Toronto a également grimpé à 58 mois d'approvisionnement, soit plus de 14 fois supérieur aux niveaux de 2022, selon un récent rapport du CMHC.
Pour de nombreux Canadiens, la voie préférée semble de plus en plus être le marché locatif – du moins pour l'instant – car les prix glissent et que les loyers facilitent. Les loyers nationaux ont baissé de 3,3% en mai, selon les données de Rentals.CA et Urbanation; Cela a marqué huit mois consécutifs de baisses annuelles.
Ce changement vient à mesure que les conditions économiques plus larges s'affaiblissent. Le chômage est passé à 7% en mai – le plus élevé depuis 2016, à l'exclusion de la pandémie Covid-19 – et les demandeurs d'emploi prennent plus de temps pour trouver du travail.
Les tensions commerciales avec les États-Unis, les nouveaux tarifs et l'incertitude des politiques ont érodé la confiance des entreprises alors que les taux hypothécaires encore élués, la croissance démographique plus lente et les pertes d'emplois maintiennent les utilisateurs finaux et les investisseurs en marge.
Il y a quelques premiers signes de stabilisation du côté de la revente. Les ventes de maisons nationales ont augmenté de 3,6% en mai – la première augmentation mensuelle en six mois – tandis que les baisses de prix semblent s'écouler, selon les dernières données de l'Association immobilière canadienne (CREA).
Cependant, en glissement annuel, les prix restent en baisse de 3,5% et les ventes de 4,3% inférieures au rythme de l'année dernière, car les acheteurs et les vendeurs restent prudents.
Pour les développeurs, la ligne de touche reste le siège le plus sûr. Sur les marchés urbains à coût élevé, les préventes ont ralenti, le financement est devenu plus difficile à sécuriser et les annulations de projet sont en augmentation.
Même si certaines provinces continuent de construire, les perspectives globales du logement du Canada restent très sensibles aux pressions économiques plus larges qui devraient persister au cours de la seconde moitié de 2025.
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