Indice des conditions financières RSM Canada : une crise d’inflation?

Les marchés financiers du monde entier réagissent au risque croissant d’inflation et à la perspective de réponses politiques de la part des banques centrales, ce qui a conduit à un léger assouplissement de notre indice RSM Canada des conditions financières.

Nous anticipons un nouvel assouplissement naturel des conditions financières à mesure que les prix des obligations baissent et que les rendements augmentent.

La Banque du Canada a déjà interrompu son plan d’achat d’obligations, la Banque de réserve d’Australie supprime le plafond des rendements obligataires à trois ans et la Réserve fédérale devrait discuter mercredi de son intention de commencer à dénouer ses achats mensuels d’actifs.

Alors que les banquiers centraux ont établi le prédicat pour la normalisation de la politique monétaire post-pandémique, nous anticipons un nouvel assouplissement naturel des conditions financières globales à mesure que les prix des obligations baissent et que les rendements augmentent.

Graphique de l'indice des conditions financières de RSM Canada

Le rendement des obligations du gouvernement canadien à 10 ans a augmenté de 200 points de base depuis la fermeture du commerce l’an dernier au plus profond de la pandémie.

Cela devrait être un signe bienvenu d’une reprise économique et du rétablissement de l’équilibre sur les marchés financiers. Mais l’augmentation de 60 points de base depuis la fin août semble être une réponse aux niveaux persistants d’augmentation des prix.

Le débordement de ces préoccupations semble affecter tous les marchés dans une certaine mesure, soit par la baisse des taux de rendement, soit par une volatilité accrue.

Graphique des avoirs en obligations d'État de la Banque du Canada

L’indice RSM Canada

Notre indice composite RSM Canada des conditions financières mesure le niveau de risque lié aux titres financiers sur les marchés des titres à revenu fixe, des actions et des marchandises.

La Banque du Canada devrait maintenir sa position accommodante pendant un certain temps.

Bien que toujours à des niveaux accommodants, l’indice a continué de glisser de 1,50 écart type au-dessus de la normale à son pic post-pandémique à moins de 0,60 écart type lors des échanges récents. Bien que cela indique des niveaux de risque réduits dans les actifs financiers, la tendance mérite l’attention.

Il y a lieu de penser que les marchés des titres à revenu fixe pourraient prendre de l’avance. Rappelons que les rendements des obligations canadiennes et américaines à 10 ans réagissent tous deux aux mêmes circonstances et sont synchronisés depuis des décennies.

En fait, le marché obligataire canadien a réagi au fameux taper tantrum de 2013 aux États-Unis lorsque les perceptions du marché quant à la fin éventuelle des achats d’obligations de la Réserve fédérale n’étaient pas conformes à la politique et à la croissance économique.

Considérez que la Banque du Canada est susceptible de maintenir sa position accommodante pendant un certain temps, poursuivant une approche graduelle de la normalisation des taux d’intérêt car elle reste réticente à introduire un sentiment de panique qui pourrait affecter la reprise économique. Pour cette raison, les taux d’intérêt à court terme proches de zéro resteront extraordinairement bas même après quelques hausses de taux.

Et la banque centrale détient pour 400 milliards de dollars canadiens d’obligations gouvernementales, limitant l’offre d’obligations disponibles sur le marché. Cela devrait exercer une pression à la baisse sur les rendements obligataires à plus long terme dans une certaine mesure dans les années à venir, le dénouement de ces avoirs se faisant probablement par maturation plutôt que par vente éclair.

Tableau des avoirs en actifs de la Banque du Canada

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