Le taux d'activité du Canada est tombé à son plus bas niveau depuis 1997

Le taux d'activité du Canada est tombé à son plus bas niveau depuis 1997

En octobre, l'économie canadienne a poursuivi la tendance à un marché du travail faible, créant seulement 15 000 emplois.

Bien que le taux de chômage soit resté inchangé à 6,5 pour cent, cela s'explique par le fait que des personnes ont quitté ou sont restées en dehors du marché du travail, le taux d'activité étant tombé à 64,8 pour cent, le plus bas depuis décembre 1997.

Même si nous nous attendons à ce que la réduction de 50 points de base du taux d'intérêt de la Banque du Canada en octobre stimule quelque peu le marché, le taux directeur de la banque centrale demeure restrictif. Une augmentation mesurable des embauches n’interviendra qu’au début de l’année prochaine.

La Banque du Canada continuera très probablement à réduire ses taux à chaque réunion à venir, y compris une réduction de 25 points de base en décembre, jusqu'à ce qu'elle atteigne le taux final de 2,75 % l'année prochaine.

Le taux d'activité des jeunes, à 62,3 %, est en baisse dans un environnement d'embauche morose, incitant les jeunes travailleurs à poursuivre leurs études plutôt qu'à entrer sur le marché du travail.

Mais les licenciements ont également été rares, c’est pourquoi le taux d’activité parmi les travailleurs du principal groupe d’âge actif reste comparable à celui des années pré-pandémiques de 2017 à 2019.

Le taux d'activité des hommes du principal groupe d'âge moyen a diminué de 0,3 point de pourcentage, à 91,4 pour cent, et celui des femmes du principal groupe d'âge, à 84,9 pour cent.

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La croissance des salaires est remontée à 4,9 pour cent, après la croissance de 4,6 pour cent sur une base annuelle en septembre. La faiblesse du marché du travail pourrait freiner la croissance des salaires dans les mois à venir.

Mais comme la croissance démographique devrait ralentir l’année prochaine, il est probable que la croissance des salaires à moyen terme restera élevée par rapport à la période pré-pandémique.

Même si une croissance élevée des salaires présente un léger risque pour l'inflation, les pressions désinflationnistes seront très probablement suffisantes pour maintenir l'inflation autour de l'objectif de 2 pour cent de la Banque du Canada.

Les embauches dans les entreprises ont été modérées après deux mois solides, ce qui indique que les entreprises attendent probablement de nouvelles baisses de taux. L'emploi dans le secteur public est également resté inchangé.

L'emploi a augmenté de 25 000 chez les jeunes hommes et de 33 000 chez l'ensemble des jeunes. Les jeunes sont susceptibles d’être de nouveaux venus sur le marché du travail, et la hausse de l’emploi des jeunes envoie un signe positif indiquant que les embauches pourraient reprendre.

Les services aux entreprises, aux bâtiments et aux services de soutien ont enregistré les gains les plus importants dans le rapport sur l'emploi d'octobre, ajoutant 28 700 emplois, suivis par l'information, la culture et les loisirs avec 12 200 emplois, les services d'enseignement avec 11 600 emplois et le secteur manufacturier avec 9 700 emplois.

La finance, les assurances, l'immobilier et le crédit-bail ont supprimé 13 000 emplois, mais le secteur en a créé 50 000 d'une année sur l'autre, dépassant la croissance de l'emploi dans tous les secteurs.

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