L'inflation au Canada s'est accélérée pour atteindre 3,4 % en décembre

L’inflation au Canada s’est accélérée pour atteindre 3,4 % en décembre

Le rapport de décembre sur l’Indice des prix à la consommation pour le Canada constitue un autre obstacle sur la voie de la stabilité des prix.

L’indice global a augmenté de 3,4 % sur une base annuelle en décembre, contre 3,1 % en novembre, principalement en raison de l’effet de base ou des comparaisons avec l’année dernière. Les prix ont baissé de novembre à décembre de l’année dernière.

Même s’il y a fort à parier que la Banque du Canada maintiendra son taux directeur à 5 % la semaine prochaine, la banque centrale devrait commencer à réduire les taux d’intérêt dès avril.

Étant donné que l’économie a ralenti au point de ralentir et que l’inflation à ce stade est uniquement tirée par le logement, maintenir les taux élevés plus longtemps ne sera d’aucune utilité.

L’inflation du logement est due à deux facteurs : la forte croissance des loyers provoquée par la pénurie de logements et la hausse des remboursements hypothécaires.

La Banque du Canada ne peut pas résoudre le premier problème : la pénurie de logements est un problème structurel qui prendra de nombreuses années à être résolu.

Toutefois, les paiements d’intérêts hypothécaires élevés sont directement causés par la politique monétaire et peuvent être résolus par une baisse des taux d’intérêt.

Même si l’inflation sous-jacente a peu progressé à la baisse en décembre, ce chiffre constitue probablement une exception et une tendance à la baisse est susceptible de se produire dans les mois à venir.

Une année de croissance des prix des services]

En moyenne, l’IPC a augmenté de 3,9 % l’année dernière, une baisse substantielle par rapport aux 6,8 % de 2022, mais toujours élevée, selon les données publiées lundi par Statistique Canada.

L’augmentation des approvisionnements en pétrole, associée à une demande plus faible en raison du ralentissement de l’économie mondiale, a entraîné une baisse des prix de l’essence, qui a le plus contribué à cette baisse.

L’inflation de l’année dernière provenait principalement de la hausse des prix des services, l’assouplissement des chaînes d’approvisionnement mondiales ayant modéré la hausse des prix des biens.

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L’augmentation généralisée des coûts de main-d’œuvre est à l’origine de la hausse du coût des services. Maintenant que le marché du travail est plus équilibré, les pressions sur les prix sur les services vont s’atténuer dans les mois à venir.

À l’exception des biens, l’inflation des produits alimentaires a ralenti à 7,8 % l’année dernière, contre 9,8 % en 2022, mais reste bien supérieure aux autres catégories.

Les augmentations de prix dans des catégories telles que la nourriture et le logement ont contribué à ce que les consommateurs perçoivent une inflation beaucoup plus élevée que le chiffre réel, et à des attentes d’une inflation plus élevée à venir.

Les données

D’un mois à l’autre, les prix ont diminué de 0,3 %, principalement en raison de la baisse des prix des voyages organisés, qui ont diminué de 18,2 %, et de l’essence, en baisse de 4,4 %. Sur une base mensuelle désaisonnalisée, l’IPC a augmenté de 0,3 % en décembre.

L’inflation du logement, à 6 % sur un an, reste le principal point sensible. En particulier, les loyers ont augmenté de 7,7 % sur une base annuelle, tandis que les propriétaires ont continué de ressentir les conséquences de la hausse des versements hypothécaires.

Les prix des produits alimentaires ont augmenté de 4,7 % sur une base annuelle, correspondant au chiffre de novembre.
Sur une base mensuelle, les prix de l’essence ont diminué de 4,4 % en décembre, soit la quatrième baisse mensuelle consécutive.

Les plats à emporter

La hausse de l’IPC en décembre constitue probablement un obstacle sur la voie de la stabilité des prix en raison de l’effet de base. L’inflation globale et l’inflation sous-jacente devraient bientôt revenir à un taux inférieur à 3 %.

La Banque du Canada devra abaisser son taux directeur d’ici le printemps, car les forces inflationnistes, à l’exception du refuge, se seront largement dissipées.

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