Répartition de la richesse et mobilité sociale

Ce rapport explore la répartition de la richesse des ménages dans les États membres de l’UE et analyse le rôle de la richesse dans la mobilité sociale.

Abstrait

Ce rapport explore la répartition de la richesse des ménages dans les États membres de l’UE et analyse le rôle de la richesse dans la mobilité sociale. En utilisant les données de trois ensembles de données (l’enquête sur les finances et la consommation des ménages, l’enquête sur la santé, le vieillissement et la retraite en Europe et l’étude luxembourgeoise sur la richesse), elle se concentre sur la richesse par membre du ménage. La composition de la richesse est comparée entre les groupes sociaux et les pays, et le rôle des actifs immobiliers dans la répartition de la richesse et la richesse négative est évalué. Les résultats montrent que les antécédents parentaux, y compris la richesse parentale, ont un impact sur l’éducation et la mobilité du patrimoine. Afin de promouvoir l’égalité des chances en termes d’accès à l’éducation et au logement, l’impact des inégalités de richesse, y compris les différences de richesse parentale, doit être contrebalancé. Le rapport suggère également que la régularisation de la déclaration de patrimoine dans l’UE pourrait être un moyen de promouvoir la justice sociale en minimisant les richesses cachées et en luttant contre l’évasion fiscale.

Principales conclusions

  • La richesse, ou son absence, a des implications majeures sur les opportunités d’une personne dans la vie. Dans l’UE, l’écart de richesse est énorme: les actifs bruts des personnes du quintile supérieur de richesse dans les 21 États membres de l’UE examinés sont 60 fois plus importants que ceux du quintile inférieur.
  • Pour les plus riches de l’UE, des revenus substantiels sont générés par les entreprises indépendantes, les actifs financiers et l’immobilier. Les moins riches – les 4% dont la richesse est négative – ont tendance à être des personnes jeunes, pauvres en revenus et en actifs, sans emploi et louant leur logement, et qui ont recours à des prêts privés et à des lignes de crédit. Moins d’un cinquième des personnes dont le patrimoine net est négatif sont des propriétaires avec des hypothèques.
  • La croissance inclusive, avec l’égalité des chances comme principe fondamental, est au centre de la stratégie de croissance de l’UE et du socle européen des droits sociaux. Pour contrebalancer les différences de richesse, des politiques publiques d’égalité des chances seront nécessaires pour garantir de bonnes conditions de vie pendant l’enfance, garantir un niveau d’éducation minimum et favoriser l’accès à l’enseignement supérieur.
  • Pour soutenir une croissance inclusive et l’égalité des chances, il est essentiel que les politiques de logement soutiennent des moyens équitables et efficaces d’augmenter l’offre de logements dans les villes, d’améliorer les transports publics et d’encourager le télétravail afin de réduire la demande dans les centres-villes surpeuplés. Pour y parvenir, un équilibre entre le soutien à la propriété et la fourniture de logements sociaux sera essentiel.
  • L’introduction d’une déclaration de richesse obligatoire aiderait à lutter contre la richesse cachée et les revenus cachés, et contribuerait dans une certaine mesure à lutter contre les inégalités de richesse. La promotion de la littératie financière pourrait également favoriser une plus grande diversification des actifs au profit des plus démunis.

Ce rapport présente les résultats de recherches menées en grande partie avant l’épidémie de COVID-19 en Europe en février 2020. Pour cette raison, les résultats ne tiennent pas pleinement compte de l’épidémie.

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