Alors que l’Afghanistan fait marche arrière, l’Irak fait des progrès constants

L’échec de l’armée afghane à ralentir la prise du pouvoir par les talibans contraste fortement avec les développements généralement favorables en Irak. Alors que l’Afghanistan s’enfonce dans l’abîme, l’Irak progresse vers la légitimité sur le plan intérieur et international. Après des années de leadership instable, de menaces extrémistes, de violence sectaire et d’ingérence iranienne, l’Irak est en passe de devenir un État démocratique autonome et, du moins pour l’instant, un obstacle à l’expansion régionale iranienne. Les efforts, les sacrifices et la patience de l’Amérique en Irak portent leurs fruits.

Les États-Unis n’ont trouvé aucune arme de destruction massive en Irak. Ce qu’il a trouvé, c’est un régime homicide sous Saddam Hussein et les débris d’une armée sectaire dont la mission était de brutaliser le peuple irakien. Arabes et Kurdes étaient au bord de la guerre. Bien que riche en réserves de pétrole et de gaz, le développement économique de l’Irak avait été freiné par l’implication de l’État visant à enrichir les personnes au pouvoir. La primauté du droit ne signifiait rien d’autre qu’une obéissance totale à Saddam.

Les conditions en Irak à la suite de l’invasion ont peut-être semblé désespérées, avec une insurrection sunnite qui s’étendait, l’arrivée de terroristes étrangers et la violence sunnite-chiite. Pourtant, les États-Unis et 35 pays partenaires ont travaillé avec des Irakiens de toutes allégeances politiques, croyances religieuses et régions pour aider à construire un gouvernement représentatif répondant aux besoins de tous les Irakiens.

La première étape consistait à aider les Irakiens à rédiger une nouvelle constitution qui prévoit une séparation des pouvoirs entre les branches du gouvernement et établit des droits fondamentaux pour tous les Irakiens, sans distinction de secte, d’ethnicité et de sexe. Il oblige l’État irakien à respecter la primauté du droit, un pouvoir judiciaire indépendant, un contrôle civil des forces armées et le suffrage universel. La constitution dit que pas moins de 25% des parlementaires sont des femmes, et elle a ouvert la voie aux femmes irakiennes pour recevoir l’égalité éducative et professionnelle, bien qu’en Irak comme ailleurs, les paroles doivent être suivies d’actes.

La constitution irakienne est entrée en vigueur après avoir été approuvée à une écrasante majorité lors d’un référendum national en 2005. Depuis 2004, l’Irak a connu cinq transferts de pouvoir pacifiques consécutifs. Bien que ses gouvernements aient eu des performances inégales, parfois médiocres, aucun ne s’est accroché au pouvoir lorsque son temps était écoulé. Un exemple notable est la façon dont Nouri al-Maliki, Premier ministre pro-iranien de 2006 à 2014, a été remplacé sans conflit par Haider al-Abadi, une figure moins pro-iranienne d’un autre parti. Ce record est inégalé parmi les pays arabes et défie les prédictions des experts selon lesquelles la démocratie irakienne échouerait.

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