L'économie canadienne a crû de 0,4 %, ce qui renforce les arguments en faveur d'une réduction des taux.

L'économie canadienne a crû de 0,4 %, ce qui renforce les arguments en faveur d'une réduction des taux.

Les dernières données sur le produit intérieur brut du Canada s'ajoutent à la montagne de preuves selon lesquelles une réduction des taux par la Banque du Canada devrait avoir lieu lors de sa réunion de la semaine prochaine pour que la reprise puisse commencer.

L'économie a progressé de 0,4 % au premier trimestre après aucun changement au trimestre précédent, selon les données publiées vendredi par Statistique Canada.

Sur une base annualisée, le PIB a augmenté de 1,7 %, en deçà des attentes. La faiblesse de la croissance est encore plus prononcée si l'on considère que le PIB du trimestre précédent a également été révisé à la baisse.

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La croissance a été alimentée presque entièrement par les dépenses de consommation, qui ont augmenté de 0,7 %. En particulier, les dépenses en services ont augmenté de 1,1 %, les ménages ayant dépensé davantage en services de télécommunications, en loyer et en transport aérien.

Mais il ne s’agit pas là d’un choix de dépenses des consommateurs, mais plutôt du reflet de la pénurie de logements, car les loyers sont une composante essentielle qui ne peut être éliminée du budget des ménages.

En outre, les dépenses par habitant n’ont augmenté que de 0,1 % après trois trimestres de baisse consécutive. Les ménages sont confrontés à des difficultés financières croissantes en raison des taux d’intérêt élevés, et l’impact de la hausse des taux sur les loyers et les remboursements hypothécaires frappe encore plus durement les ménages à faible revenu.

Les entreprises retardent leurs investissements jusqu’à ce que l’environnement des taux s’améliore. Les investissements des entreprises ont augmenté de 0,8 %, tirés par les dépenses en ingénierie et en machines et équipements, mais cela est largement concentré dans le secteur de l'énergie.

L'un des faits saillants du rapport a été l'épargne des ménages, qui a atteint 7 %, le taux le plus élevé des deux dernières années. Cela s’explique par une augmentation du revenu réel des ménages, qui a permis à certains ménages de renforcer leur épargne. Le revenu des ménages a augmenté de 1,8% principalement en raison des augmentations de salaires, notamment dans les secteurs des services.

Ils épargnent également au lieu de dépenser, car ils anticipent des renouvellements de prêts hypothécaires à des taux beaucoup plus élevés. Environ la moitié des ménages n’ont pas encore renouvelé leur prêt hypothécaire au cours de ce cycle de hausse des taux. Au cours des prochaines années, les paiements d’intérêts hypothécaires continueront d’augmenter.

Les plats à emporter

La Banque du Canada pourrait choisir d'attendre encore un mois pour réduire ses taux, compte tenu du bon rapport sur l'emploi et de la croissance des salaires d'avril, mais cela maintiendrait le taux directeur inutilement restrictif. Même avec de multiples baisses de taux cette année, le taux d’intérêt réel restera suffisamment restrictif pour rétablir la stabilité des prix.

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