Les résultats préliminaires des enquêtes sur les consommateurs de l’Université du Michigan montrent que le sentiment général des consommateurs a chuté au début de mai et reste bien en deçà des niveaux d’avant le blocage. Les craintes liées à la hausse des prix en étaient la principale cause.
Le sentiment général des consommateurs est tombé à 82,8 début mai, contre 88,3 en avril, soit une baisse de 6,2% (voir le graphique du haut). Depuis un an, l’indice est en hausse de 14,5%. Les sous-indices ont tous deux chuté début mai. L’indice des conditions économiques actuelles a chuté à 90,8 contre 97,2 en avril (voir le deuxième graphique). C’est une baisse de 6,6% mais laisse l’indice avec une augmentation de 10,3% à partir de mai 2020. Le deuxième sous-indice – celui des attentes des consommateurs, l’un des indicateurs avancés de l’AIER – a chuté de 5,1 points ou 6,2% pour le mois à 77,6 (voir troisième graphique) mais est de 17,8 pour cent au-dessus de l’année précédente. Les trois indices restent bien en deçà des niveaux d’avant la pandémie.
Selon le rapport, «la confiance des consommateurs a chuté au début du mois de mai en raison d’une inflation plus élevée – le taux d’inflation le plus élevé prévu pour l’année à venir ainsi que le taux d’inflation à long terme le plus élevé de la dernière décennie.» Le rapport ajoute: «La hausse de l’inflation signifiait également que les attentes de revenu réel étaient les plus faibles en cinq ans.» Le rapport conclut: «Il n’est pas surprenant que les consommateurs anticipent une économie en plein essor au cours de l’année à venir, y compris des gains d’emplois rapides ainsi que des augmentations du taux d’inflation et des taux d’intérêt. En effet, les consommateurs pensent que ces perspectives économiques sont le résultat naturel de la stimulation d’un boom économique depuis l’arrêt de l’année dernière. »
Une résurgence de la demande des consommateurs alors que l’économie rouvre en même temps qu’une confluence d’événements, notamment une pénurie de puces à semi-conducteurs, le piratage de la rançon du gazoduc, des problèmes de logistique et de main-d’œuvre et un changement radical des habitudes de consommation des consommateurs, se combinent pour faire grimper les prix. Les pressions peuvent persister pendant un certain temps mais sont susceptibles de s’estomper à mesure que les forces du marché redirigent la capacité de production. Compte tenu de la structure très différente de l’économie actuelle, une spirale inflationniste à la manière des années 1970 reste improbable.