L'inflation au Canada est tombée à 2,5 %, ce qui renforce les arguments en faveur d'une baisse des taux

L'inflation au Canada est tombée à 2,5 %, ce qui renforce les arguments en faveur d'une baisse des taux

L'indice des prix à la consommation du Canada est tombé à 2,5 % en juillet, son niveau le plus bas depuis mars 2021, ce qui renforce l'argument en faveur d'une réduction du taux directeur par la Banque du Canada ce mois-ci.

La désinflation a été généralisée et a concerné des secteurs allant de l’alimentation aux loisirs et, plus particulièrement, au logement.

La désinflation a été généralisée et a concerné des secteurs allant de l'alimentation aux loisirs et, plus particulièrement, au logement. Toutes les mesures de l'inflation sous-jacente, qui excluent les composantes plus volatiles de l'alimentation et de l'énergie, ont également reculé et se sont rapprochées de l'objectif de 2 %.

Nous nous attendons à ce que la Banque du Canada réduise son taux directeur de 25 points de base lors de sa réunion de ce mois-ci, avec une autre réduction avant la fin de l'année pour porter le taux directeur à 4 %.

En outre, nous prévoyons une série de réductions de 25 points de base l’année prochaine jusqu’à atteindre un taux terminal compris entre 3 % et 3,5 %.

Les prix du logement ont augmenté de 5,7 %, un rythme plus lent que celui de 6,2 % enregistré en juin. Le logement est la pièce la plus tenace du puzzle de l'inflation, que la Banque du Canada a finalement commencé à résoudre.

Paradoxalement, les récentes baisses de taux contribuent à réduire l’inflation des prix du logement. Le taux directeur ayant baissé, les coûts des intérêts hypothécaires ont augmenté à un rythme plus lent et les ménages qui ont renouvelé leur prêt hypothécaire en juillet ont subi un choc moins important que ceux qui l’ont renouvelé quelques mois plus tôt.

Un nouvel assouplissement du taux directeur continuerait de limiter la hausse des coûts des intérêts hypothécaires.

L’autre raison de la désinflation du marché immobilier est le ralentissement de la croissance des loyers, qui s’est établie à 8,5 % contre 8,8 % en juin, provoqué par une combinaison d’une offre plus forte et d’une demande plus faible.

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Les unités de copropriété mises en chantier pendant la pandémie sont désormais sur le marché, augmentant l’offre de logements locatifs. Dans le même temps, le ralentissement de l’immigration en raison des récentes restrictions imposées aux étudiants internationaux et aux travailleurs temporaires a contribué à freiner la demande.

Les ménages touchés par les taux d’intérêt élevés ont réduit leurs dépenses discrétionnaires. Alors que les ménages ont donné la priorité aux dépenses consacrées aux services et aux expériences pendant un certain temps, la demande de repas au restaurant et de voyages s’essouffle. Cela suggère que la croissance des salaires va également ralentir dans les mois à venir.

D'une année sur l'autre, les prix des voyages organisés ont diminué de 2,8 %, tandis que les prix de l'hébergement des voyageurs ont chuté de 3,7 % et ceux du transport aérien ont diminué de 2,7 %.

Les prix des aliments au restaurant ont augmenté de 3,8 %, leur plus bas niveau depuis près de trois ans. Les prix des véhicules ont également baissé de 1,4 %, tandis que les prix des véhicules d'occasion ont chuté de 5,7 %, la demande s'étant stabilisée et l'offre rattrapée.

Les plats à emporter

Les chiffres de l'inflation ont été systématiquement inférieurs aux attentes cette année et sont bien partis pour atteindre 2 % l'année prochaine. Le taux directeur actuel est par conséquent trop restrictif et de nouvelles baisses de taux sont nécessaires pour limiter l'augmentation des paiements d'intérêts hypothécaires et permettre la reprise.

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