L’offre de logements aux États-Unis continue de chuter dans un contexte de hausse des taux hypothécaires

Les mises en chantier et les permis aux États-Unis ont continué de baisser en juin dans un contexte de hausse des taux d’intérêt et de forte baisse de la demande en raison des prix élevés des logements, a rapporté mardi le Bureau du recensement.

Il y a eu 1,56 million de nouvelles mises en chantier en juin sur une base annualisée, une baisse de 2,0 % par rapport à mai et le niveau le plus bas depuis septembre dernier.

Le nombre est resté inférieur à notre estimation des 1,7 million de nouvelles mises en chantier nécessaires chaque mois pour répondre à la demande à long terme. La lecture de mai a été révisée à la hausse à 1,59 million.

Mises en chantier et permis

Pourtant, la baisse de l’offre de logements en juin a abaissé nos prévisions pour le produit intérieur brut au deuxième trimestre de 1,5 point de base à 0,19 % sur un taux annualisé d’un trimestre à l’autre.

Après une période de six mois de moyenne supérieure à 1,7 million de novembre à avril, les mises en chantier ont considérablement ralenti depuis mai, car une forte hausse des taux hypothécaires a dissuadé les acheteurs.

Le trafic des acheteurs potentiels a chuté de 50% depuis le début de l’année, selon des données récentes de l’Association nationale des constructeurs d’habitations.

Les permis de construire – un indicateur des mises en chantier futures – ont également diminué en juin, passant de 1,695 million à 1,685 million, principalement en raison d’une baisse de 8% des maisons unifamiliales. Le nombre d’achèvements a chuté de 4,6 % en juin après avoir augmenté de 6,9 ​​% le mois précédent.

Confrontés à un recul de la demande et à des coûts élevés des intrants, les constructeurs envisagent d’augmenter l’offre de logements neufs pour protéger leurs marges d’une éventuelle baisse des prix.

Des preuves anecdotiques ont montré une croissance des prix plus lente ou même une baisse des prix sur certains marchés où les stocks sont élevés.

Cela complique davantage la pénurie actuelle de logements à laquelle les États-Unis sont confrontés depuis le krach du marché immobilier de 2008.

Les prix élevés et la faible offre continueront d’empêcher des millions d’Américains de pouvoir s’offrir une maison. On s’attend à ce que le déficit approche les 4 millions d’ici la fin de l’année si les mises en chantier continuent de baisser.

Nous pensons que les agences gouvernementales aux niveaux national et local doivent jouer un rôle plus actif pour surmonter le déficit actuel de logements, en adoptant des politiques comprenant des restrictions de zonage plus flexibles, des crédits d’impôt pour le logement élargis et des réglementations qui élargissent l’abordabilité.

La vente à emporter

La baisse de l’offre de logements se poursuivra jusqu’à la fin de l’année alors que la Réserve fédérale relève les taux d’intérêt pour lutter contre l’inflation et que l’activité économique ralentit sur l’ensemble du marché.

Vous pourriez également aimer...