630 métallos sont en grève à la mine Raglan de Glencore

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Les travailleurs citent la sous-traitance et le manque de respect de l’employeur comme des problèmes clés dans le conflit

KATINNIQ/MONTRÉAL, Québec — Les 630 travailleurs syndiqués de la mine Raglan, propriété de Glencore, au Nunavik, membres du Syndicat des Métallos/United Steelworkers, se sont mis en grève vendredi soir, le 27 mai.

L’exigence d’un véritable respect de la part de Glencore est un enjeu majeur pour les membres du syndicat, qui travaillent souvent des quarts de 11 heures, pendant 21 jours consécutifs, dans les exploitations minières de nickel isolées et accessibles par avion au Nunavik. Le recours accru à des sous-traitants, qui travaillent dans des conditions inférieures à Mine Raglan, est un autre enjeu clé du conflit de travail.

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« C’est arrivé au point où il y a souvent beaucoup plus d’entrepreneurs sur le site minier que de travailleurs syndiqués. Cela n’a aucun sens. Cela signifie moins de retombées économiques pour les régions du Québec, alors que cette multinationale tire des profits énormes en exploitant nos ressources naturelles », a déclaré Eric Savard, président de la section locale 9449 des Métallos, qui représente les grévistes.

Outre le recours honteux aux sous-traitants, d’autres pierres d’achoppement dans les négociations concernent les vacances, les conditions de travail et les salaires. Mais surtout, les travailleurs exigent le respect de Glencore.

« Glencore repousse continuellement les limites. Il rechigne même à offrir une heure de déjeuner appropriée aux travailleurs qui travaillent 11 heures par jour, 21 jours d’affilée. C’est arrivé au point où ceux qui refusent de faire des heures supplémentaires sont mal vus par les patrons. Les conditions de vie au camp minier se sont détériorées au fil des ans. L’employeur ergote systématiquement sur les conditions de vie et de travail des salariés éloignés de leur famille pendant de longues périodes. Il est temps pour cette entreprise de faire preuve d’un plus grand respect envers les travailleurs qui génèrent des profits de plusieurs dizaines de millions de dollars chaque année », a ajouté Savard.

Les parties se sont rencontrées vendredi en présence d’un médiateur, sans sortir de l’impasse des négociations. Les membres du syndicat ont donc décidé d’exercer leur mandat de grève, qu’ils avaient approuvé la semaine dernière à une majorité écrasante de 97,5 %.

« Nous sommes face à un employeur qui cherche continuellement à en faire le moins possible pour améliorer la qualité de vie de ses travailleurs. Cet employeur a même essayé de diviser les travailleurs et de les monter les uns contre les autres. Mais aujourd’hui, les syndicalistes sont unis et ont choisi de sortir, ensemble. Et c’est unis qu’ils retourneront au camp minier lorsqu’ils recevront le respect qu’ils méritent de la part de leur employeur », a déclaré le représentant syndical des Métallos, Harold Arsenault.

Le Syndicat des Métallos/United Steelworkers, affilié à la Fédération du travail du Québec, est le plus grand syndicat du secteur privé au Québec, représentant plus de 60 000 travailleurs de tous les secteurs économiques.

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Contacts

Clairandrée Cauchy, 514 774-4001, ccauchy@metallos.ca

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