Alors que Biden a relâché la pression, l’Iran en a profité

16 janvier 2022 17 h 44 HE

Jeremy Ben-Ami, président de J Street, s’exprimant lors de la conférence nationale de J Street à Washington en 2019.


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Michael Brochstein/Zuma Press

Jeremy Ben-Ami a été un opposant aux pressions sur la République islamique d’Iran et un partisan de l’accord nucléaire iranien de 2015. Cet accord de 2015, avec des restrictions nucléaires et de missiles qui ont pris fin entre 2023 et 2031, a donné à Téhéran des voies patientes vers les armes nucléaires et les missiles intercontinentaux pour les livrer. Dans sa lettre « Diplomatie, pas guerre, avec l’Iran » (14 janvier), M. Ben-Ami nous attaque personnellement, mais nous voulons tous un Iran dénucléarisé alors regardons plutôt les faits.

Son principal argument est que l’expansion nucléaire de l’Iran s’est produite parce que le président Trump s’est retiré de l’accord nucléaire de 2015 et a imposé une campagne de «pression maximale». Le problème est que les échéanciers ne soutiennent pas cette croyance. M. Trump s’est retiré de l’accord en mai 2018 et a imposé de sévères sanctions de novembre 2018 jusqu’à ce qu’il quitte ses fonctions. Alors que Téhéran a pris des mesures préliminaires pour étendre son programme nucléaire en mai 2019, les mesures les plus importantes ont eu lieu après l’élection du président Biden en novembre 2020. Il s’agit notamment d’enrichir l’uranium d’abord à 20 % de pureté, puis à 60 % (à un jet de pierre de ), la production d’uranium métal pour les ogives nucléaires, l’exploitation de centrifugeuses plus avancées et l’augmentation massive des stocks d’uranium enrichi.

Ces mouvements nucléaires ont eu lieu après qu’il était clair pour l’Iran que M. Biden avait abandonné la pression de son prédécesseur en assouplissant l’application des sanctions et en laissant les options militaires hors de la table, renforçant ainsi l’économie et la position de négociation de l’Iran.

M. Ben-Ami retombe sur les tropes en nous attaquant comme des « faucons de guerre ». Mais nous rejoignons plusieurs anciens présidents, dont Barack Obama, qui ont clairement indiqué qu’une arme nucléaire iranienne était inacceptable et que toutes les options, y compris la force militaire, devaient être sur la table. Nous sommes d’accord avec ces présidents, et non avec M. Ben-Ami, que la pression économique et militaire sont des ingrédients nécessaires pour une diplomatie réussie avec la République islamique d’Iran.

Mark Dubowitz et Matthew Kroenig

Washington

M. Dubowitz est directeur général de la Fondation pour la défense des démocraties. M. Kroenig est professeur de gouvernement à Georgetown et ancien conseiller politique principal au Pentagone (2017-21).

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