Indice des conditions financières RSM Canada: la Banque du Canada reste accommodante

Nous prévoyons que la Banque du Canada maintiendra son taux cible du financement à un jour de 0,25% et maintiendra sa politique actuelle d’accommodement dans son annonce de mercredi.

L’indice des conditions financières de RSM Canada indique une amélioration de l’appétit pour le risque alors que l’économie sort de son sommeil d’un an.

On s’attend à ce que les effets de la pandémie aient freiné la croissance économique au cours du premier trimestre de cette année, alors même qu’une distribution réussie de vaccins crée les conditions d’une reprise économique généralisée cette année.

De plus, un taux de chômage de 9,4% implique un marché du travail avec un long chemin vers le plein emploi. Avec un taux d’inflation proche du bas de la fourchette cible de la banque centrale de 1% à 3%, ce qui implique un manque de demande, la Banque du Canada va être patiente sur la voie de la politique monétaire alors que l’économie guérit.

Cela dit, notre indice exclusif des conditions financières RSM Canada se situe à 1,38 écart-type au-dessus de la valeur neutre, ce qui signifie que les conditions financières sont propices à l’activité économique et à une solide reprise cette année. Cette amélioration des conditions financières est liée, dans une certaine mesure, à la hausse des prix du pétrole.

Hors prix du pétrole et de l’énergie, l’indice se situe à 0,4 écart-type au-dessus de la valeur neutre. Pour cette raison, la Banque du Canada devrait rester accommodante afin de s’assurer que l’amélioration de l’économie basée sur l’énergie va de pair avec des gains de l’économie réelle nationale.

La maîtrise de la pandémie chez les principaux partenaires commerciaux du Canada et les attentes croissantes en matière de croissance mondiale et d’investissement dans les infrastructures indiquent une reprise économique à court terme.

L’indice des conditions financières de RSM Canada mesure le degré de risque et d’accommodement pris en compte dans les actifs financiers.

Étant donné que les banques centrales ont déterminé que la politique monétaire est transmise à l’économie via les conditions financières, nous avons créé l’indice des conditions financières RSM Canada pour mesurer le degré de risque et d’accommodement pris en compte dans les actifs financiers.

Cet indice indique une amélioration de l’appétit pour le risque alors que l’économie sort de son sommeil d’un an.

Depuis le début de la pandémie, la Banque du Canada s’est employée à maintenir la liquidité sur les marchés monétaires nécessaire au commerce quotidien et à encourager l’investissement en supprimant les taux d’intérêt à long terme, ce qui abaisse le coût du capital. Cela est évident dans la normalisation des conditions financières qui a commencé l’été dernier.

Sur les marchés financiers canadiens, le degré d’accommodement se situe maintenant à 1,38 écart-type au-dessus de la normale et semble se rapprocher de niveaux qui pourraient autrement suggérer une bulle d’actifs.

En temps ordinaire, on peut s’attendre à ce que la Banque du Canada commence à freiner une économie en surchauffe et à hausser les taux d’intérêt. Mais ce ne sont pas des temps normaux et les conditions actuelles n’impliquent pas la formation d’une bulle financière.

En raison du rôle des ressources dans l’économie canadienne et de la valeur du dollar canadien – semblable à celle de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande – nous avons inclus les prix des produits de base dans notre indice des conditions financières RSM Canada. Et bien que nous nous attendions à ce que les prix des matières premières augmentent parallèlement à la tendance haussière de la demande pendant une reprise économique, il y a eu un facteur exogène au cours de ce cycle économique.

Les réductions de la production de pétrole brut par l’OPEP ont été introduites en avril dernier alors que la demande d’énergie a chuté pendant la fermeture économique, puis se sont poursuivies lorsque les consommateurs ont réduit leurs déplacements et leurs routines de conduite ordinaires.

Ces derniers jours, l’OPEP a accepté de continuer à limiter la production jusqu’à ce que la reprise économique mondiale et la demande accrue d’énergie semblent durables.

L’élimination des prix des matières premières de nos calculs suggère que les conditions financières ne sont que de 0,4 écart-type au-dessus de la normale. En raison des avantages artificiellement induits pour la valeur nominale et la croissance du produit intérieur brut du Canada causés par l’augmentation du baril de pétrole brut, nous prévoyons que la politique de la Banque du Canada restera là où elle est.

Il faudra plus d’un quart et un produit pour ramener le chômage et l’inflation au Canada à la normale.

Pour plus d’informations sur la façon dont la pandémie de coronavirus affecte les entreprises de taille moyenne, veuillez visiter le Centre de ressources RSM Coronavirus.

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