La Banque du Canada abaisse son taux directeur en réponse à une crise sanitaire

Mercredi, la Banque du Canada a réaffirmé son engagement envers le G-7 à faire face à la menace à la croissance économique posée par l'éclosion du coronavirus. La banque centrale du Canada a agi énergiquement pour abaisser son taux directeur de 50 points de base, à 1,25%, à la suite des mesures prises par la Réserve fédérale mardi.

La baisse de 50 points de base a suivi une action similaire de la Fed.

Nous nous attendons maintenant à ce que les autres grandes banques centrales, dont la Banque d'Angleterre, la Banque centrale européenne et la Banque du Japon, s'engagent également dans des baisses de taux de précaution, fassent des promesses de liquidité et augmentent les achats d'actifs si nécessaire pour se préparer à l'impact négatif de la choc de l'offre en cascade dans l'économie mondiale.

Bien que les conditions financières canadiennes demeurent neutres pour le moment, elles vont probablement se détendre au cours des prochaines semaines; la baisse des taux a permis à la Banque du Canada de devancer ce qui va être une période difficile.

Mais nous voulons réitérer le point que nous avons fait valoir sur les mesures d'urgence prises mardi par la Réserve fédérale. L'adaptation monétaire est une condition nécessaire mais non suffisante pour relever les défis économiques et financiers inhabituels posés par le virus Covid-19.

Ce qu'il faudra dans les économies du G-7, c'est une action budgétaire vigoureuse et agressive. Les baisses de taux ne peuvent pas résoudre les chocs de la chaîne d'approvisionnement et ne sont pas non plus bien placées pour faire face à la destruction de la demande et aux puissants effets de second ordre des perturbations. Cela obligera les gouvernements à utiliser leur arme principale: le pouvoir fiscal. À cette fin, la Chambre et le Sénat ont conclu un accord mercredi pour un financement de 8,3 milliards de dollars pour endiguer la crise sanitaire croissante.

La Banque du Canada était en attente depuis septembre 2018, attendant que les négociations commerciales entre les États-Unis et le Canada se déroulent bien et que l'économie mondiale se remette sur la bonne voie. Les conditions financières s'amélioraient à la fin de 2019, mais l'effondrement des marchés boursiers en réponse à la crise sanitaire et la hausse des écarts du marché monétaire suggèrent une nouvelle ère de risque de crédit et d'incertitude qui pourrait s'étendre à l'économie réelle dans les semaines ou les mois devant.

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