La marine cesse de prendre l'eau

Le président Trump prend la parole au chantier naval Fincantieri Marinette Marine à Marinette, Wisconsin, le 25 juin.


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Scott Olson / Getty Images

L'administration Trump franchit cette semaine une étape importante pour accélérer l'accumulation de la marine américaine après son déclin désastreux sous les administrations précédentes. L’année dernière, l’administration Obama, après des décennies de coupes dans la construction et l’entretien des navires, a réduit la marine à une flotte à peine plus grande qu’il y a 100 ans. Ces 275 navires ont eu du mal à répondre aux besoins de sécurité nationale des États-Unis, laissant les équipages stressés, la maintenance de base différée et le pays en danger. La base industrielle de la construction navale s'est réduite à une fraction de la puissance manufacturière qui a gagné la guerre froide.

M. Trump s’est fixé comme priorité d’élargir la flotte à 355 navires de la force de combat et de renforcer la suprématie maritime américaine. Cette approche stratégique de «l'eau bleue» dissuade les adversaires américains, permet à l'Amérique de projeter sa puissance à l'étranger et offre au fil du temps une alternative rentable aux déploiements sans fin à l'étranger. En tant que nation maritime, les États-Unis dépendent du contrôle de la mer pour protéger leur population ainsi que le flux de marchandises.

L'administration Trump a régulièrement augmenté le nombre et l'état de préparation des navires de la force de combat et jeudi s'emploiera à accélérer cette accumulation. La Maison Blanche publiera un plan de construction navale de 30 ans qui consacre les ressources nécessaires pour faire d'une flotte de 355 navires une réalité.

Le document fondateur est le résultat d'une étude sans précédent de neuf mois sur la structure des forces navales par le Pentagone. Il fournit un plan détaillé aux législateurs et aux partenaires de l'industrie, renforçant l'engagement américain à maintenir la suprématie maritime.

Le plan fournira une force de combat de 355 navires en 10 ans et près de 400 en 20 ans. Il mettra fin à la baisse de plusieurs décennies des sous-marins d'attaque en construisant trois par an à partir de 2025, avec un objectif de 80. Il fera plus que doubler le nombre de petits navires multimissions à près de 70. L'épine dorsale de cette classe de navires sera le nouveau Constellation des frégates de classe, et la Marine aura besoin d'un deuxième chantier naval pour accélérer le rythme de la construction. Les bêtes de somme de la flotte, les destroyers de classe Arleigh Burke, seront modernisés.

Le gouvernement maintiendra ses 11 porte-avions actuels tout en investissant dans une nouvelle classe de porte-avions à suivre. La recapitalisation de la flotte de sous-marins de missiles balistiques stratégiques du pays restera une priorité absolue de la marine, modernisant la branche la plus résistante de la triade nucléaire. Enfin, le plan prévoit des investissements importants dans de nouveaux navires sans pilote, qui amélioreront les capacités de frappe résilientes de la flotte à une fraction du coût des navires avec équipage.

Cette feuille de route s’accompagne d’investissements proposés dans l’industrie navale de notre pays pour accroître la capacité de production et créer davantage d’emplois aux États-Unis. Des investissements stables et cohérents dans la construction navale emploieraient des centaines de milliers de personnes possédant des compétences de fabrication essentielles facilement applicables à d'autres industries. Cette nouvelle demande de main-d'œuvre incitera les jeunes à obtenir la formation professionnelle requise, contribuant ainsi à maintenir la force manufacturière américaine.

L'administration Trump publie également un cadre fiscal pour démontrer que cette expansion navale est abordable, même avec la perspective de futurs budgets de défense limités.

En supposant que le budget du ministère de la Défense soit effectivement gelé à 722 milliards de dollars pour l'exercice 2022, ajusté uniquement pour l'inflation, le plan augmenterait la construction navale de seulement 6,7 milliards de dollars, ou 33%, à 27 milliards de dollars la première année. Le renforcement de la Marine ajouterait 39 milliards de dollars supplémentaires d'ici 2026. D'autres priorités de sécurité nationale n'auraient pas besoin d'être sacrifiées. L'augmentation des coûts serait entièrement payée en réinvestissant les économies réalisées grâce aux prélèvements au Moyen-Orient, en gérant la taille du personnel militaire et en réduisant les frais généraux du Pentagone.

M. Trump a tenu ses promesses de reconstruire l'armée. Pourtant, les défis de sécurité nationale auxquels l'Amérique est confrontée sont urgents et immenses. Bien que moins performante que la nôtre, la marine chinoise compte déjà plus de 350 navires et se développe rapidement. Pékin construit des îles dans la mer de Chine méridionale, menaçant les routes commerciales et menaçant ses alliés. La domination maritime américaine est nécessaire pour relever ce grand défi. Le plan de construction navale tiendra la promesse du président de «paix par la force» dans la région indo-pacifique et au-delà.

–Monsieur. Vought est le directeur du Bureau de la gestion et du budget de la Maison Blanche. M. O’Brien est le conseiller du président à la sécurité nationale.

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