Le rapport sur l'emploi au Canada dépasse les attentes pour décembre

Le rapport sur l'emploi au Canada dépasse les attentes pour décembre

Le rapport sur l'emploi au Canada pour décembre a dépassé les attentes à plusieurs égards, ce qui est dû à une économie résiliente prête à croître alors que de nouvelles réductions de taux sont attendues de la part de la Banque du Canada.

L'économie a créé 91 000 emplois et le taux de chômage a chuté de 0,1 point de pourcentage à 6,7 pour cent. Le taux d'emploi a augmenté de 0,2 point de pourcentage pour atteindre 60,8 pour cent, la première augmentation depuis janvier 2023.

Le salaire horaire moyen a augmenté de 3,8 pour cent sur une base annuelle, en baisse par rapport aux 4,1 pour cent de novembre et nettement inférieur à la tendance de 5 pour cent qui persistait depuis longtemps.

Il est possible que les réductions massives de taux à la fin de l’année dernière aient encouragé certains employeurs à recommencer à embaucher.

Même si la croissance des salaires reste supérieure à l’inflation, l’écart se réduit, ce qui indique que le ralentissement du marché du travail, avec un ralentissement des embauches, s’est finalement répercuté sur les salaires. Cela donnera à la Banque du Canada plus de confiance dans la stabilité continue des prix et permettra de réduire les taux d'intérêt ce mois-ci.

Même si le rapport sur l'emploi de décembre constitue une bonne nouvelle pour la Banque du Canada, l'économie demeure en situation d'offre excédentaire.

À l’avenir, alors que la stabilité des prix a été rétablie, de nouvelles baisses de taux sont attendues dans les mois à venir pour stimuler davantage la croissance. Ces réductions de taux prévues pour l'hiver et le printemps devraient ramener le taux directeur à 2,75 pour cent.

Ce graphique montre la variation en pourcentage du salaire horaire et de l'inflation

Certains gains, notamment parmi les emplois à temps partiel, pourraient être dus au caractère saisonnier, car les embauches s'accélèrent souvent pendant la période des fêtes. Dans l’ensemble, ces chiffres reflètent une économie résiliente qui se relance grâce à l’assouplissement de la politique monétaire, ce qui encourage les emprunts, les dépenses et les investissements.

L'économie a créé 56 000 emplois à temps plein et 33 500 emplois à temps partiel. Les créations d'emplois ont été réparties entre les secteurs public (40 000) et privé (27 000), tandis que le nombre de travailleurs autonomes a augmenté de 24 000, soit la première augmentation depuis février dernier.

Les secteurs de la production de biens et de services ont enregistré des gains, créant respectivement 22 500 et 68 400 emplois.

Les gains les plus importants proviennent de :

  • Services éducatifs (17 000).
  • Transport et entreposage (17 000).
  • Finances, assurances, immobilier, location et crédit-bail (16 000).
  • Soins de santé et assistance sociale (16 000).

Des risques demeurent néanmoins, notamment avec la perspective de droits de douane imposés par les États-Unis qui affecteraient les perspectives de croissance et de reprise. L'année dernière, 8,8 pour cent des travailleurs travaillaient dans des secteurs qui dépendaient de la demande américaine pour les exportations canadiennes, notamment dans l'extraction de pétrole et de gaz, le transport par pipeline et la fabrication.

Étant donné que le Canada et les États-Unis entretiennent des relations commerciales de longue date et profondément liées, l’incertitude en matière de politique commerciale pourrait assombrir les perspectives d’emploi, en particulier dans les secteurs de l’énergie et du secteur manufacturier.

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