Le taux de chômage du Canada atteint 7% malgré une certaine résilience

Les dommages causés par les tarifs et l'incertitude commerciale continuent de parcourir le marché du travail du Canada alors que le taux de chômage est passé à 7% en mai. Il s'agit de la note la plus élevée depuis 2016, à l'exclusion de la pandémie Covid-19.

L'économie n'a ajouté que 8 800 emplois le mois dernier, ce qui ne montrait pratiquement aucun gains nets depuis janvier.

Le chômage devrait continuer à augmenter tout au long de l'été et pourrait atteindre 7,5%. Même si les tensions commerciales entre les États-Unis et le Canada n'ont pas augmenté ces dernières semaines, l'incertitude continue signifie que les entreprises de tous les secteurs reculent dans l'embauche et les investissements.

L'économie du Canada a montré une certaine résilience grâce à une augmentation des emplois à temps plein, ce qui a permis de réduire les taux d'intérêt en juillet. Le Canada a ajouté 57 700 emplois à temps plein en mai, compensant plus la perte de 48 800 emplois à temps partiel.

Alors que le secteur du commerce s'est principalement remis à partir de la perte d'avril en ajoutant 43 000 emplois, les effets se propagent dans les industries, des services d'hébergement et des services alimentaires aux transports, ce qui a perdu 16 000 emplois.

Les étudiants sont confrontés à un marché du travail d'été difficile, car de nombreux emplois saisonniers, tels que ceux des services d'hébergement et de l'alimentation et de la vente au détail, dépendent souvent d'une économie en croissance et sont parmi les plus rapides d'un ralentissement.

Le marché est également particulièrement difficile pour ceux qui sont actuellement au chômage, car ils prennent plus de temps pour trouver du travail (environ 21,8 semaines en moyenne) tandis que de nouveaux diplômés entrent également dans un marché difficile.

Le chômage des jeunes a atteint 15,6%, le plus élevé depuis mai 2021, tandis que le taux de chômage pour les travailleurs d'âge central et ceux de plus de 55 ans sont restés assez stables.

Les données du travail peuvent fluctuer sauvagement d'un mois à l'autre, il est donc souvent utile de regarder au-delà des changements mensuels et d'examiner les tendances.

Les industries qui ont vu le plus de gains comprennent le commerce (43 000), l'information, la culture et les loisirs (19 000) et les finances, l'assurance, l'immobilier et la location (12 000). Le gain de commerce a plus que compensé la perte de 26 800 emplois en avril.

Comme il y a eu un mouvement minimal dans les tarifs ces dernières semaines, certains commerces ont repris alors que les entreprises canadiennes ont rendu plus de leurs exportations conformes à l'accord de libre-échange des pays pour éviter les tarifs américains. La part des exportations canadiennes conformes à CUSMA vers les États-Unis est passée de 38% en 2024 à 58% en avril.

Cependant, l'excédent commercial du Canada avec les États-Unis est tombé au plus bas depuis 2020, tandis que le commerce avec d'autres pays a atteint un niveau record. Au cours des prochains mois, les emplois dans le commerce resteront précaires à mesure que les entreprises naviguent dans cet environnement très incertain.

L'administration publique a connu la baisse la plus forte des emplois de 32 000, mais cela est temporaire et prévu compte tenu du gain temporaire en raison des élections fédérales en avril.

L'embauche du secteur privé a augmenté de 61 000 en mai, sa première augmentation depuis janvier. C'est un autre signe de résilience alors que les entreprises pivotent et s'adaptent à la nouvelle réalité.

La croissance des salaires est restée à 3,4%, la même qu'en avril et indiquant un marché des employeurs où la croissance des salaires n'est plus un contributeur à l'inflation.

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