Les demandes initiales d’assurance-chômage dépassent le niveau d’avant la pandémie

Les nouvelles demandes d’allocations de chômage ont bondi la semaine dernière pour dépasser le niveau d’avant la pandémie pour la première fois en cinq mois, a rapporté jeudi le ministère du Travail. Derrière cette hausse se cachent un ralentissement des embauches et une accélération des licenciements ces dernières semaines.

Les nouvelles demandes d’allocations de chômage ont augmenté de 27 000 à 229 000 pour la semaine se terminant le 4 juin, contre 202 000 à la hausse la semaine précédente. Le niveau pré-pandémique en 2019 était de 218 000.

L’augmentation a été généralisée, aucun État n’enregistrant de changements significatifs dans les nouvelles demandes. Cela suggère que l’augmentation était moins probablement due à des fluctuations hebdomadaires des données ou à des erreurs comptables.

Réclamations initiales sans emploi

Pour mieux comprendre la tendance à plus long terme, nous surveillons la moyenne mobile sur quatre semaines et la moyenne mobile sur 13 semaines. La moyenne mobile sur quatre semaines a augmenté pour la huitième semaine consécutive, passant de 207 000 à 215 000.

L’augmentation de la semaine dernière a également poussé la moyenne mobile sur 13 semaines à 192 000 contre 189 000, la lecture hebdomadaire étant restée au-dessus de la moyenne mobile pour la sixième semaine consécutive. La moyenne mobile sur 13 semaines reste inférieure à la moyenne de 2019.

De nombreuses entreprises ont récemment annoncé des gels d’embauche et des licenciements potentiels. La plupart d’entre elles sont des entreprises technologiques comme Coinbase et Meta qui ont considérablement profité de la pandémie et sont plus sensibles à un ralentissement économique et à des hausses de taux d’intérêt.

L’impact du ralentissement de la demande et de l’inflation élevée qui ronge les marges bénéficiaires devrait se répercuter assez rapidement sur le reste de l’économie au cours des deux prochains mois, alors que la Réserve fédérale prend des mesures agressives pour maîtriser l’inflation. Cette dynamique est également conforme à notre estimation d’un ralentissement de l’emploi à partir de juin.

Néanmoins, le marché du travail restera tendu pendant un certain temps, car la demande de main-d’œuvre n’a pas accusé de baisse importante, tandis que l’offre de main-d’œuvre ne s’est pas redressée assez rapidement.

Le total des réclamations continues pour la semaine se terminant le 28 mai est resté inchangé à 1,306 million. Le taux de chômage des assurés est également resté inchangé à 0,9 % pour la même semaine. Mais à mesure que les nouvelles demandes continuent d’augmenter, ces chiffres vont certainement augmenter.

Vous pourriez également aimer...