L’inflation au Canada atteint 4,7 % dans un contexte de flambée des prix de l’essence

L’inflation d’octobre au Canada a grimpé à 4,7 %, la plus élevée depuis février 2003 et contre 4,4 % en septembre, principalement en raison de la flambée des prix de l’essence, selon les données de l’indice des prix à la consommation publiées par Statistique Canada mercredi.

L’essence est en hausse de 41,7% par rapport à il y a un an.

Hors alimentation et énergie, l’inflation s’est établie à une hausse annuelle plus modérée de 3,3%, correspondant au chiffre de septembre.

L’essence a atteint 1,6 $ CA le litre, ou 6,2 $ CA le gallon, en hausse de 41,7% par rapport à il y a un an.

Les transports et les services publics, ces derniers comprenant l’eau, le carburant et l’électricité, ont également augmenté respectivement de 10,1 % et 8,6 %. La hausse des prix des services publics découle des prix élevés de l’énergie.

Le logement, qui représente une part importante des dépenses globales des consommateurs, a augmenté de 4,8 % sur une base annuelle. Les prix des logements auraient été encore plus élevés sans le contrôle des loyers et le moratoire sur les expulsions mis en place dans la plupart des villes et provinces lorsque la pandémie a frappé.

Alors que les prix des logements en propriété augmentaient de 5,1% sur une base annuelle, les logements loués ont augmenté de 1,9%, aux alentours du plafond de contrôle des loyers de 2%, qui maintenait les prix des logements artificiellement inférieurs aux prix du marché.

Graphique de l'IPC du Canada

Le problème de l’inflation

L’inflation s’avère être un obstacle sérieux sur la voie de la reprise du Canada. Confrontés aux prix élevés des biens essentiels et difficiles à remplacer comme les aliments et l’énergie, les consommateurs ont dû resserrer leurs budgets, limitant les dépenses discrétionnaires. Déjà, les ventes au détail ont souffert, ce qui suggère que les entreprises ne peuvent pas surfer indéfiniment sur la vague de la demande refoulée.

L’inflation est en passe d’atteindre 5 % d’ici la fin de l’année alors que les prix de l’essence restent élevés. Les prix des aliments continueront de grimper, car la plupart des produits frais sont importés lorsque le sol du Canada gèle, et la chaîne d’approvisionnement qui obtient les produits d’Amérique centrale et d’Asie est maintenant confrontée à des défis monumentaux.

Mais l’inflation baissera l’année prochaine. Alors que le reste du monde rouvre, que la fabrication redémarre à l’autre bout du monde et que les restrictions aux frontières sont levées, les nœuds de la chaîne d’approvisionnement se dénoueront.

De plus, les prix de l’énergie et de l’essence, les composantes historiquement volatiles qui sont à l’origine de la forte inflation actuelle, devraient baisser au cours des mois les plus chauds. D’ici la fin de l’année prochaine, l’inflation devrait revenir aux alentours des 2 % habituels.

La vente à emporter

Mais d’abord, il y a l’hiver à traverser. Une inflation élevée alimentée par les prix de l’énergie et de l’essence se poursuivra tout au long des mois froids. Bien que la Banque du Canada ait indiqué qu’elle pourrait augmenter les taux d’intérêt au début de l’année prochaine, la hausse sera très probablement modérée pour ne pas décourager davantage les dépenses de consommation, qui sont encore indispensables à la reprise économique du Canada.

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