L’inflation au Canada dépasse 5 % avec de fortes hausses de prix

Le taux d’inflation du Canada a atteint 5,1 % en janvier dans un contexte de prix élevés de l’essence et des aliments, selon les données publiées mercredi par Statistique Canada.

Les ménages ont continué de ressentir l’impact de la hausse des prix des articles essentiels, la nourriture ayant augmenté de 5,7 %, le logement de 6,2 % et l’essence de 31,7 % d’une année à l’autre.

Même l’inflation sous-jacente, qui exclut les catégories volatiles comme l’énergie et l’alimentation, a également bondi.

IPC Canada

Cela signale de larges augmentations de prix dans toutes les catégories, ce qui rendrait l’inflation beaucoup plus difficile à réduire que si les augmentations étaient concentrées dans quelques catégories comme elles l’avaient été l’année dernière.

Les coûts du logement ont joué un rôle majeur dans la forte inflation, augmentant au rythme le plus rapide depuis 1990. Les prix des maisons ont augmenté de 6,1 %, une hausse constante qui s’accélère depuis l’été dernier. Dans le même temps, les prix des loyers ont augmenté de 3,2 %. L’augmentation des prix des maisons et des locations, alors que les taux d’inoccupation restent faibles à travers le pays, reflète la pénurie persistante de logements dans un contexte de forte demande.

Alors que les hausses de taux d’intérêt par la Banque du Canada devraient calmer le marché, ces augmentations ne résoudront pas la pénurie de logements.

Dans le même temps, les services publics ont bondi de 12 %, les ménages ayant des factures de chauffage plus élevées cet hiver que jamais.

Les prix de l’essence restent élevés en raison des conflits géopolitiques en Libye et au Kazakhstan. Si une invasion russe de l’Ukraine devait se produire, nous pouvons nous attendre à ce que les prix du gaz augmentent encore de 10 à 20 %.

Inflation au Canada par articleL’inflation en février pourrait être encore plus élevée en raison des protestations des convois. Les blocages à certains des passages frontaliers les plus fréquentés ont forcé les véhicules commerciaux à faire un détour vers d’autres points de passage, à quelques centaines de kilomètres de là.

Par exemple, les véhicules commerciaux qui passent normalement par Coutts, en Alberta, sont réacheminés par North Portal et Regway, en Saskatchewan. Les véhicules passant normalement par le pont Ambassador entre Windsor (Ontario) et Détroit devaient se réacheminer par Niagara Falls.

Le détour se traduit par plus de carburant et de temps passé sur la route ainsi que par des coûts de transport plus élevés. Cela intensifie également les pénuries d’articles essentiels comme la nourriture et les pièces automobiles. Les consommateurs verront des prix plus élevés, des rayons de supermarchés plus vides et, dans quelques mois, moins de voitures neuves chez les concessionnaires.

Lorsque les ménages dépensent la majeure partie de leur salaire pour des biens essentiels tels que la nourriture, le logement et l’essence, ils ont moins à dépenser pour les loisirs, les voyages et d’autres secteurs de l’économie. En fin de compte, les coûts plus élevés menacent de nuire à la croissance économique.

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