L’inflation au Canada refuse de se calmer

L’indice des prix à la consommation de septembre pour le Canada a fait disparaître tout espoir que l’inflation reviendra bientôt sous contrôle et n’a fait qu’ajouter de la pression sur la Banque du Canada pour qu’elle maintienne ses hausses agressives des taux d’intérêt.

L’IPC du Canada a augmenté de 6,9 ​​% d’une année à l’autre, en légère baisse par rapport à 7 % en août, poursuivant une séquence de trois mois de baisse. Mais d’un mois à l’autre, les prix ont augmenté de 0,1 %, selon un rapport de Statistique Canada publié mercredi.

IPC Canada

Bien que le chiffre de l’inflation globale soit légèrement en baisse par rapport au mois d’août, les prix augmentent dans toutes les catégories. Les mesures de l’inflation sous-jacente, qui excluent les éléments volatils comme l’alimentation et l’énergie, sont restées obstinément élevées, signalant que même si le pic d’inflation est peut-être derrière nous, il faudra du temps et de réelles difficultés économiques pour rétablir la stabilité des prix.

Une pause dans les hausses de taux d’intérêt n’est pas probable dans les mois à venir. En revanche, des chiffres d’inflation plus élevés que prévu signifient que la Banque du Canada pourrait annoncer une hausse de 75 points la semaine prochaine au lieu d’une augmentation plus modérée de 50 points comme prévu précédemment.

Jusqu’à présent, la Banque du Canada est restée fidèle à l’approche agressive de la Réserve fédérale, dépassant même parfois les hausses de taux de la Fed, comme elle l’a fait en juillet avec la hausse d’un point de pourcentage.

Les données

Hors alimentation et énergie, les prix ont augmenté de 5,4 % en septembre, contre 5,3 % en août.

Il y a eu un soulagement à la pompe, les prix de l’essence ayant diminué de 7,4 % par rapport au mois d’août et augmenté de 13,2 % d’une année à l’autre. Cette augmentation annuelle était la plus faible hausse des prix de l’essence depuis février 2021.

Inflation canadienne

Après les mois d’été, la demande de voyages s’est atténuée et, avec la baisse des prix du carburant, les prix du transport ont diminué de 1,9 % par rapport au mois d’août, la troisième baisse consécutive.

Mais les ménages continuent de lutter contre la hausse constante des prix alimentaires, qui ont augmenté de 10,3 % par rapport à l’année précédente.

Néanmoins, la pression à la hausse sur les prix des denrées alimentaires ne devrait pas se dissiper. À l’approche du temps froid, une plus grande partie de la nourriture du Canada proviendra du sud de la frontière à un moment où le dollar canadien est plus faible, ce qui maintiendra les prix des épiceries à la hausse.

Les prix des abris sont un sac mélangé. Au milieu d’un marché du logement en baisse, les prix des logements ont baissé, mais les taux hypothécaires plus élevés frappent les propriétaires.

La vente à emporter

Chargée de maintenir la stabilité des prix, la Banque du Canada n’a guère d’autre contrôle que celui de fixer les taux d’intérêt. Les tensions géopolitiques, en particulier l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les perturbations de la chaîne d’approvisionnement et les fermetures pandémiques, échappent toutes au contrôle de la banque centrale.

Ajoutez à cette liste l’occurrence de plus en plus fréquente d’événements météorologiques extrêmes, qui peuvent perturber davantage la chaîne d’approvisionnement. Ces catastrophes naturelles nuisent aux rendements agricoles ainsi qu’aux infrastructures et, en fin de compte, elles font grimper les prix.

Les données sur l’inflation de ce mois-ci nous rappellent une fois de plus que l’ère des taux d’intérêt extrêmement bas et de l’inflation constamment inférieure à 2 % est très probablement révolue. Les entreprises et les ménages doivent se préparer à une période orageuse de taux d’intérêt et de prix élevés.

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