Post-mortem : Valeur(s) pandémique | Poste Financier

Le chroniqueur du Financial Post Kevin Carmichael, rédacteur en chef de la newsletter FP Economy, déballe la semaine en économie

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Le chroniqueur du Financial Post, Kevin Carmichael, rédacteur en chef du bulletin d’information FP Economy, déballe la semaine en économie.

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Partout sauf les pleurs

Statistique Canada a rapporté le 30 juin que le produit intérieur brut (PIB) a chuté de 0,3% en avril, la première baisse mensuelle depuis que la récession COVID-19 a atteint son point le plus bas un an plus tôt.

La baisse a en fait été une agréable surprise pour la plupart des prévisionnistes de Bay Street, car ils avaient prédit que la troisième vague de la pandémie ferait un plus gros bilan. Au lieu de cela, le PIB est incroyablement proche de ce qu’il était au début de la crise.

L’estimation rapide du PIB de mai de Statistique Canada, fondée sur des données d’enquête incomplètes, prévoit une autre baisse de 0,3 %. Mais avec les taux de vaccination qui grimpent rapidement, cela pourrait être la dernière lecture négative avant un certain temps. Certes, la variante Delta de COVID-19 est préoccupante ; sinon, il semble que peu de choses s’opposent à l’une des périodes de croissance les plus fortes que le pays ait jamais connues cet été.

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Le graphique suivant offre un aperçu de l’endroit où nous en sommes. C’est un indice du taux de variation du PIB avec une poignée d’industries. La gravité de la crise dépend beaucoup de ce que les Canadiens choisissent de faire pour gagner leur vie.

Valeurs pandémiques

Le Canada est un pays riche. La dernière décennie lui a offert une glorieuse opportunité de tirer parti de cette richesse, car les taux d’intérêt ont passé une grande partie de ce temps plus près de zéro que jamais auparavant. Alors, qu’avons-nous fait de cette opportunité jamais vue auparavant ? Acheter des maisons, principalement.

C’est un problème. L’une des raisons pour lesquelles le taux de productivité du Canada est si faible est que le pays consacre trop de sa richesse à un secteur improductif. Pourtant, les décideurs politiques ont créé un système qui encourage l’accession à la propriété, alimentant la demande là où il y en a déjà beaucoup. Le graphique suivant montre l’évolution du PIB depuis 2009 et la part de ce total représentée par certaines industries. Les lignes parlent d’elles-mêmes.

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Restriction salariale

Il y avait plus choquant chiffres de l’inflation la semaine dernière. Statistique Canada a rapporté le 30 juin que son indice des prix des produits industriels avait bondi de 16,4 % en mai par rapport à l’année précédente, la plus forte augmentation depuis 1980.

Les prix des matières premières se sont modérés en juin et la Banque du Canada demeure confiante que l’explosion de l’inflation ce printemps sera temporaire, de sorte que le pire pourrait être passé. Le test sera la mesure dans laquelle les producteurs sont prêts à absorber des coûts d’intrants plus élevés, et si les travailleurs commencent à exiger des salaires plus élevés pour compenser l’augmentation du coût de la vie.

Il est difficile d’avoir une bonne lecture de ce qui se passe avec les salaires parce que tant de gens restent au chômage. La plupart des chômeurs occupaient les échelons inférieurs de l’éventail des salaires, de sorte que le bassin actuel de travailleurs se compose de personnes qui ont tendance à gagner des salaires relativement plus élevés. Cela rend les comparaisons d’une année à l’autre difficiles.

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Le graphique suivant comprend le salaire hebdomadaire moyen dans diverses industries qui n’ont pour la plupart pas été affectées par la distanciation sociale, de sorte que le bassin de travailleurs disponibles pour ces secteurs a probablement peu changé par la crise. Pour réduire encore plus le bruit, il compare les variations mensuelles du salaire hebdomadaire moyen sur deux ans au lieu d’un, car les lectures d’une année sur l’autre pourraient être faussées par l’effondrement économique général qui a immédiatement suivi la première vague.

Le graphique est loin d’être le dernier mot sur l’inflation, mais il y a peu de pression salariale évidente en dehors de la construction.

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Récupération en V

Exportations a vacillé en avril, alors qu’une forte augmentation de la valeur du huard a réduit le rendement des biens libellés en dollars américains, a déclaré Statistique Canada le 2 juillet.

Néanmoins, la baisse de 1,6 % par rapport à mars n’a pas changé la donne, à savoir que les exportations contribuent à la reprise, sans la nuire. Les exportations ont été ternes après la Grande Récession, privant l’économie de l’un de ses moteurs les plus importants. Cela explique en partie pourquoi l’investissement des entreprises a également été faible, car les deux sont étroitement corrélés. Il ne serait donc pas surprenant que les dirigeants commencent à déployer plus de capital, ajoutant au vent arrière qui pousse l’économie vers un second semestre solide.

« Nous voyons de la force dans tous les domaines », a déclaré à FP Economy Anthony Caputo, directeur général de Can Art Aluminium Extrusion LP, un fabricant de pièces automobiles spécialisées, basé à Brampton, en Ontario. « Il va y avoir beaucoup d’expansion mondiale, beaucoup d’expansion nord-américaine. »

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Traction gravitationnelle

Les États-Unis seront toujours la destination de la plupart des exportations canadiennes : l’attraction gravitationnelle d’une économie aussi grande et aussi proche est tout simplement trop forte.

Mais le centre de gravité de l’économie mondiale se déplace vers l’Asie, où la croissance des classes moyennes en Chine et ailleurs génère une croissance que les économies avancées d’Europe et d’Amérique du Nord ne peuvent tout simplement pas égaler. Le succès relatif de l’Asie à contrôler le confinement du COVID-19 a accéléré cette tendance, à tel point que même les exportateurs notoirement averses au risque du Canada sont entraînés dans l’action.

Le graphique suivant est un indice du taux de variation des exportations de marchandises vers certains pays depuis le début de la crise (Zéro = janvier 2020). Les États-Unis et le commerce en général sont essentiellement les mêmes, puisque le Canada génère environ 70 pour cent de ses revenus d’exportation au sud de la frontière. Les Américains restent d’excellents clients, mais il se passe quelque chose en marge.

Poste Financier

• Courriel : kcarmichael@postmedia.com | Twitter: carmichaelkevin

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Reportage approfondi sur l’économie de l’innovation de The Logic, présenté en partenariat avec le Financial Post.

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