Briser les normes à l’EPA de Biden

L’administrateur de l’Environmental Protection Agency Michael Regan s’exprime devant le siège de l’EPA à Washington, DC, le 20 décembre.


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Jacquelyn Martin/Presse associée

Une carte de visite de la présidence Biden a été sa précipitation à balayer les restrictions au pouvoir exécutif. Une purge à l’Environmental Protection Agency est maintenant devenue une affaire juridique à surveiller.

La poursuite a été intentée en octobre par S. Stanley Young, un scientifique nommé au Conseil consultatif scientifique de l’EPA en 2017 et reconduit en 2020 pour un nouveau mandat de trois ans. En mars, le nouvel administrateur de l’EPA, Michael Regan – 20 jours de travail – a brutalement licencié l’ensemble du conseil d’administration et le comité consultatif scientifique sur l’air pur de l’agence. Il a ensuite réapprovisionné les deux avec des pom-pom girls vertes. Toute personne ou organisation intéressée peut proposer des candidatures au conseil d’administration et au comité, et M. Young, qui a travaillé comme statisticien pour l’industrie pharmaceutique, a été renommé pour les deux organes après la purge. L’EPA l’a ignoré.

Le conseil scientifique de 40 à 50 membres et le comité de l’air pur de sept membres offrent des conseils qui ne sont pas contraignants. Mais leurs recommandations guident les décisions des agences. Les conservateurs se sont irrités de la domination verte des conseils d’administration et l’administration Trump a ouvert davantage de sièges aux scientifiques de l’industrie. Les libéraux ont fait du bruit et M. Regan a qualifié ses licenciements politiques de question d’intégrité scientifique. C’est une couverture politique commode, mais aucune administration avant celle-ci n’avait licencié en masse des conseils d’administration.

M. Young dit dans Young c. EPA que son licenciement est illégal en vertu de la Federal Advisory Committee Act (FACA). Cette loi de 1972 exige que les comités consultatifs soient « assez équilibrés en termes de points de vue représentés », et la politique et l’histoire de l’EPA consistent à considérer « un échantillon représentatif de parties prenantes directement affectées/intéressées » par et par les décisions de l’EPA.

Les nouveaux conseils d’administration de Biden n’ont aucun membre affilié à l’industrie. Le conseil scientifique de 47 membres est composé d’universitaires, d’associés tribaux et de représentants de l’Environmental Defence Fund. La commission de l’air pur se compose de six professeurs d’université et d’un fonctionnaire de l’État.

Le communiqué de presse de l’EPA annonçant les nouveaux membres du conseil d’administration a commencé par proclamer que le conseil de l’air serait « composé de cinq femmes et deux hommes, dont trois personnes de couleur, ce qui en ferait le panel le plus diversifié depuis la création du comité ». La priorité de l’EPA n’était clairement pas la « science ».

La FACA exige également qu’une agence s’assure que les décisions du comité consultatif ne sont pas « injustement influencées » par cette agence, car elles sont censées être des contrôles contre les excès de la bureaucratie. Pourtant, le procès Young note qu’une vingtaine de membres du conseil d’administration et du comité ont collectivement reçu des centaines de millions de dollars en subventions de l’EPA, et l’EPA de Biden n’a pas mis en œuvre des règles pour se prémunir contre l’influence de l’EPA sur les bénéficiaires.

La gauche a été indignée par une règle de Trump EPA qui interdisait aux bénéficiaires de subventions de siéger aux conseils d’administration. Cette interdiction a perdu en cour, ce qui souligne le problème juridique avec le blackball de M. Regan des représentants de l’industrie.

La purge de l’EPA dément le désir de M. Biden de restaurer la confiance dans le gouvernement. La Maison Blanche a également enfreint les normes en licenciant l’avocat du Conseil national des relations du travail, un commissaire de l’Administration de la sécurité sociale et des membres de la conférence administrative. Les tribunaux ont désormais la possibilité d’appliquer la loi et de renforcer un comportement administratif approprié.

La flambée actuelle de l’inflation n’est pas un hasard. C’est le résultat de politiques imprudentes qui réduisent l’offre de biens et de services, notamment l’énergie. Images : Reuters/AFP/Getty Images Composite : Mark Kelly

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Paru dans l’édition imprimée du 29 décembre 2021.

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