L'économie canadienne pourrait bénéficier de la forte croissance américaine aux États-Unis sous une deuxième administration Trump.
Le dollar américain a bondi mercredi contre toutes les principales devises alors que les promesses de réductions d'impôts généreuses et de réglementations laxistes attirent davantage de capitaux aux États-Unis.
Et même si la marée montante ne soulèvera peut-être pas tous les bateaux, elle soulèvera celui qui en est le plus proche : le Canada. Le Canada pourrait en bénéficier en tant que principal partenaire commercial des États-Unis. Les deux pays sont si étroitement intégrés qu’une économie américaine robuste améliorera les perspectives du Canada.
Une économie américaine plus forte se traduit par une demande accrue des consommateurs, et cela inclura une demande de biens et de services en provenance du Canada. En outre, de nombreuses entreprises mènent des opérations transfrontalières. L’assouplissement de la réglementation stimulera le secteur technologique, augmentant ainsi le nombre important de travailleurs technologiques employés par les entreprises américaines au Canada.
C'est pourquoi le huard a chuté par rapport au dollar américain mercredi, mais n'a pas baissé autant que les autres principales devises commerciales.
Commerce
Les deux tiers des exportations canadiennes et les trois quarts des exportations de marchandises sont destinés aux États-Unis. La plus grande menace pour cette activité commerciale réside dans les droits de douane. Le président élu Trump a promis des droits de douane de 10 à 20 pour cent sur les importations en provenance du reste du monde, ce qui porterait un coup dur aux exportations canadiennes. L’effet négatif de ces tarifs pourrait freiner les perspectives de croissance. De plus, si le Canada riposte et impose des tarifs sur les importations américaines, les consommateurs canadiens devront supporter des prix plus élevés, ce qui accroîtra les pressions inflationnistes.
Inflation et politique monétaire
La tâche de la Banque du Canada consistant à maintenir la stabilité des prix n'est pas simple. Même si la banque centrale semble ne pas atteindre son objectif à mesure que la désinflation se propage, une économie américaine forte et les tarifs douaniers pourraient faire monter l'inflation au Canada l'année prochaine, maintenant ainsi le taux final de la Banque du Canada à un niveau plus élevé.
La Réserve fédérale pourrait maintenir son taux directeur à un niveau plus élevé, étant donné les risques d'inflation élevés sous la nouvelle administration, ce qui pourrait creuser davantage l'écart de taux d'intérêt entre les deux pays.
Immigration
Les deux pays auront des politiques d’immigration plus strictes, ce qui réduirait le taux de chômage. Mais si les flux migratoires des États-Unis vers le Canada augmentent en raison d’une présidence Trump, cela pourrait affaiblir l’objectif du gouvernement canadien de limiter de manière agressive l’immigration et la croissance démographique. Cela pourrait également signifier davantage de travailleurs qualifiés au Canada, ce qui pourrait améliorer sa productivité du travail en retard.
Énergie
Les prix du pétrole ont chuté après les élections. Alors que la présidence Trump ouvre la porte à une augmentation significative de la production pétrolière américaine, elle pourrait également contrecarrer la demande en Chine. Une augmentation de l’offre accompagnée d’un affaiblissement de la demande pourrait entraîner un affaiblissement du marché pétrolier, ce qui pourrait réduire les perspectives de croissance du secteur énergétique canadien.