La restauration de Trump a trouvé un écho sur les marchés financiers mercredi, avec la perspective que sa deuxième administration soutiendra presque certainement les conditions économiques si une série de réductions d’impôts devait avoir lieu l’année prochaine.
Dans de telles conditions, il faut s’attendre à une hausse des revenus disponibles et des rendements à long terme des bons du Trésor, ainsi qu’à des pressions à la hausse sur les prix si la prochaine administration Trump adopte des tarifs douaniers robustes.
Le dollar s'est apprécié par rapport aux 16 principales devises mercredi matin, dont un gain de 2,5 % par rapport au peso mexicain, une appréciation de 1,81 % par rapport au yen japonais, un gain de 1,43 % par rapport à la livre sterling et une hausse de 2,18 % par rapport à l'euro.
Cette hausse est due aux attentes d'une réduction d'impôts, qui stimulerait l'activité économique, et d'un cadre réglementaire plus léger qui favoriserait les entreprises de technologie et d'intelligence artificielle, qui continueraient d'attirer des capitaux aux États-Unis et de créer les conditions d'un dollar fort.
C’est pourquoi les marchés actions ont enregistré de solides gains en début de séance mercredi.
C’est également la raison pour laquelle les investisseurs ont poussé le rendement des bons du Trésor à 10 ans à 4,46 %, alors que la communauté commerciale anticipait un rythme de croissance plus rapide.
Les marchés financiers, bien que toujours importants, sont sur le point de devenir encore plus importants pour l’économie compte tenu des perspectives économiques, financières et commerciales de l’administration Trump.
L’un des aspects les plus intéressants de l’élection de Trump sera la façon dont l’économie deviendra plus dynamique en cas de nouvelle série de réductions d’impôts.
Il faut également s’attendre à une réduction de l’immigration, ce qui devrait inciter les décideurs politiques, les investisseurs et les chefs d’entreprise à évaluer les conditions du marché du travail à l’avenir.
Si l’offre de main-d’œuvre devait être réduite par la politique d’immigration, il est possible que le taux de chômage diminue et que les salaires augmentent.
Une économie plus dynamique accompagnée d’une hausse de l’inflation tirée par les salaires ne peut être écartée et devrait être incluse dans la matrice des risques économiques.
Nous affirmons depuis un certain temps que les chocs de la pandémie ont entraîné des changements structurels majeurs dans l’économie mondiale, accompagnés de tensions géopolitiques croissantes.
L’une des conséquences a été une inflation plus élevée, nécessitant des taux directeurs plus élevés de la part de la Réserve fédérale. Désormais, lorsque les politiques probables d’une seconde administration Trump seront prises en compte, une nouvelle matrice de risque apparaîtra.