Le resserrement des conditions financières nuit à l’économie canadienne au point où le risque croissant d’une récession et d’une contraction du logement beaucoup plus importantes que prévu ne peut être écarté.
Nous nous attendons à ce que la Banque du Canada relève son taux directeur à un sommet de 4,75 % au début de l’année prochaine.
Bien que nous nous attendions à ce que la Banque du Canada relève son taux directeur à un sommet de 4,75 % au début de l’année prochaine, après cela, la banque centrale utilisera très probablement une politique de maintien qui maintiendra les conditions financières serrées.
Au cours de la dernière année, la Banque du Canada a augmenté son taux directeur de 1 % à 3,75 % pour maîtriser le taux d’inflation le plus élevé depuis les crises pétrolières des années 1980. Ces conditions financières resserrées devraient freiner les investissements des consommateurs et des entreprises, refroidissant ainsi l’économie.
Qu’est-ce qui vous attend? Nous offrons un aperçu de l’économie canadienne et de son fonctionnement.
La Banque du Canada a adopté l’assouplissement quantitatif…
La Banque du Canada a suivi d’autres banques centrales pendant la pandémie lorsqu’elle a acheté des titres d’État à long terme pour maintenir la liquidité du marché obligataire et faire baisser les taux d’intérêt à long terme. C’est une stratégie connue sous le nom d’assouplissement quantitatif.
Alors que la reprise après la pandémie s’est installée en 2021, la Banque du Canada a commencé à réduire ses avoirs dans ces titres.
… mais cela a-t-il fonctionné ?
On peut se demander si l’augmentation des achats d’obligations pendant la pandémie a atténué les taux d’intérêt à long terme du Canada pendant la pandémie.
Après tout, il n’y avait pas beaucoup de place pour que les taux d’intérêt baissent. Les taux à long terme étaient déjà tombés à 1,5 % avant la pandémie, pour tomber en dessous de 1 % en 2020.
En 2022, cependant, la Banque du Canada a changé de vitesse et a commencé à réduire sa détention d’obligations d’État. Les rendements à dix ans au cours de cette période ont augmenté de 180 points de base.
Ainsi, même si l’assouplissement quantitatif n’a peut-être pas eu d’impact significatif sur les taux d’intérêt, rappelons le double objectif des achats de la banque centrale. L’injection de liquidités a maintenu le secteur financier à flot, empêché un gel du marché obligataire et réduit le risque d’effondrement économique – ce qui n’est pas rien pendant une pandémie.
Le marché obligataire s’est vendu
Plus récemment, le marché obligataire au Canada s’est vendu, ce qui soulève la question de savoir ce qui se cache derrière cette vente.
Nous pouvons commencer par la même vision des autorités monétaires dans les économies avancées, en particulier la Banque du Canada et la Réserve fédérale.
Bien que leurs politiques monétaires n’aient pas été synchronisées, la Banque du Canada et la Fed ont rapidement fait passer les taux du financement à un jour de pratiquement zéro à 3,75 % et 4 %, en s’attendant à de nouvelles hausses de taux si l’inflation persiste.
Les États-Unis et le Canada ont un lien sur le marché obligataire…
Les taux d’intérêt à long terme sont déterminés par les attentes concernant le taux directeur et la rémunération des investisseurs pour le risque de détention d’un titre pendant sa durée. Nous devrions nous attendre à ce que les rendements des obligations d’État à 10 ans évoluent ensemble si les politiques monétaires et les évaluations des risques de deux économies interconnectées sont synchronisées.
… et cela vaut aussi pour les actions
Il n’y a pas que le marché obligataire. La tendance et le niveau des rendements des marchés boursiers des principales bourses canadiennes et américaines sont synonymes, suggérant la co-dépendance de la rentabilité des entreprises.
Il y a quand même une différence…
S’il y a une différence entre les marchés financiers américains et canadiens, c’est dans le marché des devises.
Le dollar canadien fluctue souvent avec les fluctuations des marchés des produits de base. Parmi les exemples récents, mentionnons la chute des prix des produits de base de 2014 à 2016 qui a coïncidé avec la dépréciation du dollar canadien, la hausse des prix des produits de base en 2020 et l’appréciation du dollar canadien, et enfin, la baisse subséquente des prix des produits de base qui a de nouveau fait baisser le dollar canadien en 2022. .
… et cela affecte la croissance du Canada
Depuis 2008, les prix des produits de base ont coïncidé avec la croissance du PIB réel. Nous attribuons cela au fait que la valeur du dollar canadien devient dépendante du prix des matières premières. À des prix plus élevés des produits de base et à une valeur plus élevée du dollar canadien, les exportations de produits de base canadiens ajoutent d’autant plus à la valeur de la production économique canadienne.