Dites le nom de Jimmy Lai – WSJ

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak s’exprime à la Chambre des communes à Londres, le 11 janvier.


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Jessica Taylor/Agence France-Presse/Getty Images

L’éditeur hongkongais et défenseur de la démocratie Jimmy Lai risque la prison à vie pour avoir osé dire la vérité sur le Parti communiste. Mais le Premier ministre britannique Rishi Sunak n’a même pas réussi à prononcer le nom de M. Lai au Parlement ce mois-ci.

Le député conservateur Iain Duncan Smith

soulevé Le sort de M. Lai lors des questions du Premier ministre le 11 janvier. Il a noté que M. Lai est « un citoyen britannique et un détenteur de passeport britannique » et a demandé à M. Sunak « d’avertir le gouvernement chinois » que « l’utilisation de la common law à Hong Kong seront enlevés » si les autorités persistent à utiliser la loi sur la sécurité nationale de la ville pour faire taire le brave journaliste.

Il n’y a pas eu un tel engagement de la part de M. Sunak, qui, à la manière parlementaire habituelle, a remercié M. Duncan Smith pour son « engagement continu sur cette question cruciale ». Il a ajouté que le Royaume-Uni avait déjà fourni un « refuge » à des centaines de milliers de Hongkongais et « s’opposait à ce que nous pensons être une agression chinoise et en fait une atteinte à l’accord pour lequel nous nous sommes tant battus ».

M. Sunak a conclu en disant qu’il « continuerait à rester engagé et ferme à ce sujet » et tiendrait de nouvelles discussions sur « cette question particulière ». Mais la honte publique compte plus pour les responsables chinois et leurs apparatchiks de Hong Kong que plus d’engagement et de discussion.

Et les conséquences réelles comptent encore plus. Après que le Parti communiste a criminalisé la dissidence en imposant une loi sur la sécurité nationale, les États-Unis ont réagi en sanctionnant 11 responsables impliqués dans « l’atteinte à l’autonomie de Hong Kong et la restriction de la liberté d’expression ou de réunion des citoyens de Hong Kong ».

Parmi les personnes sanctionnées par les États-Unis figurent l’ancienne directrice générale Carrie Lam, qui a présidé à l’imposition de la loi sur la sécurité, et l’actuel directeur général et ancien chef de la sécurité John Lee, qui a dirigé la répression contre ceux qui ont défendu les droits de Hong Kong. Pourtant, le Royaume-Uni n’a pas imposé ses propres sanctions à ces responsables, bien que la Grande-Bretagne ait une obligation particulière envers Hong Kong et M. Lai.

En vertu de la déclaration conjointe sino-britannique de 1984, la Chine a accepté de préserver l’autonomie juridique de Hong Kong et les droits fondamentaux de son peuple pendant 50 ans à compter de 1997. Le traitement réservé par le Parti communiste chinois à M. Lai et à d’autres prisonniers politiques viole ce traité international et jette doute sur chaque promesse faite par la Chine. L’échec de M. Sunak à dire cette vérité au pouvoir communiste sans réserve est une honte.

Rapport éditorial du Journal : Paul Gigot interviewe le spécialiste de la Chine de la Maison, le représentant Mike Gallagher. Images : Zuma Press Composition : Mark Kelly

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