La Banque du Canada relève ses taux d’intérêt à 0,50 % lors de la première hausse depuis 2018

Kevin Carmichael: L’inconfort face à la flambée de l’inflation l’emporte sur les inquiétudes concernant les retombées économiques de la guerre en Europe

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La Banque du Canada a relevé les taux d’intérêt pour la première fois en plus de trois ans, le gouverneur Tiff Macklem ayant décidé que son malaise face à la flambée de l’inflation l’emportait sur les inquiétudes concernant les retombées économiques de la guerre en Europe.

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Macklem et ses adjoints se seraient préparés à faire un appel sur ce qu’il fallait faire avec les taux d’intérêt lorsque Vladimir Poutine a envoyé des troupes en Ukraine la semaine dernière. Le chaos qui s’est déroulé a probablement mis fin à toute discussion sur une augmentation des taux d’intérêt plus agressive que l’augmentation prudente d’un quart de point annoncée par la banque centrale le 2 mars, portant le taux de référence à 0,5 %.

« L’invasion non provoquée de l’Ukraine par la Russie est une nouvelle source majeure d’incertitude », a déclaré la Banque du Canada dans un communiqué. « Les prix du pétrole et d’autres matières premières ont fortement augmenté. Cela ajoutera à l’inflation dans le monde entier, et des impacts négatifs sur la confiance et de nouvelles ruptures d’approvisionnement pourraient peser sur la croissance mondiale. La volatilité des marchés financiers a augmenté. La situation reste fluide et nous suivons les événements de près. »

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La poussée d’inflation post-pandémique est ce qui préoccupe le plus la Banque du Canada, du moins pour le moment. L’indice des prix à la consommation a bondi à 5,1% en janvier par rapport à l’année précédente, le plus haut niveau en plus de trois décennies et bien en deçà de l’objectif de 2% de la banque centrale. Statistique Canada a annoncé le 1er mars que l’économie avait progressé à un taux annuel de 6,7 %, plus rapidement que prévu par la banque centrale, suggérant que la demande continuera de tester la capacité des entreprises à suivre le rythme des commandes, une recette pour de nouvelles pressions inflationnistes.

«La croissance économique au Canada a été très forte au quatrième trimestre», a déclaré la banque centrale, ajoutant que ce chiffre «confirme son point de vue selon lequel le ralentissement économique a été absorbé».

Par « ralentissement économique », la banque centrale entend la différence entre ce qu’elle pense que l’économie canadienne peut produire sans alimenter l’inflation et son niveau réel de production. L’écart s’est considérablement creusé pendant la récession de la COVID, mais maintenant qu’il est comblé, les responsables politiques ressentiront une pression pour ramener les taux d’intérêt à un niveau plus normal. Le taux de référence était de 1,75 % en février 2020, bien que la banque centrale n’ait pas modifié sa politique depuis octobre 2018.

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« Le rebond d’Omicron semble maintenant bien engagé : les dépenses des ménages résistent et devraient encore se renforcer avec la levée des restrictions de santé publique », a déclaré la banque centrale. « L’activité sur le marché du logement est plus élevée, ce qui ajoute une pression supplémentaire sur les prix des logements. Dans l’ensemble, la croissance du premier trimestre semble désormais plus solide que prévu. »

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Une croissance économique solide signifie que les décideurs politiques peuvent se concentrer sur l’inflation. Leurs prévisions de janvier prévoyaient une augmentation moyenne de l’indice des prix à la consommation de 5,1 % d’une année sur l’autre au premier trimestre, et ils ont reconnu que l’inflation devrait « maintenant être plus élevée à court terme », en partie parce que la guerre met à la hausse pression sur les prix des matières premières.

Les hausses de prix sont devenues plus omniprésentes », indique le communiqué. « Une inflation constamment élevée augmente le risque que les anticipations d’inflation à plus long terme dérivent vers le haut. La banque utilisera ses outils de politique monétaire pour ramener l’inflation à l’objectif (2 %) et maintenir les attentes d’inflation bien ancrées. »

• Courriel : kcarmichael@postmedia.com | Twitter:

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