La démission du ministre des Finances du Canada ajoute à l'incertitude

La démission du ministre des Finances du Canada ajoute à l'incertitude

(Note de la rédaction : cet article a été mis à jour avec les dernières nouvelles de l'énoncé économique de l'automne du gouvernement fédéral.)

La démission de Chrystia Freeland en tant que ministre des Finances du Canada met en évidence l'incertitude croissante dans l'environnement politique du pays alors que les défis financiers se profilent en 2025.

La réaction a toutefois été limitée sur les marchés financiers lundi. Le dollar canadien a chuté à son plus bas niveau depuis la pandémie, et le rendement des obligations canadiennes à 10 ans est passé de 3,15 pour cent à 3,22 pour cent.

La démission de Freeland du cabinet du premier ministre Justin Trudeau a ajouté à l'incertitude dans le secteur politique qui persistera probablement l'année prochaine, lorsque les prochaines élections fédérales sont attendues.

Peu avant l'annonce de Freeland, le ministre de l'Immigration Sean Fraser, un autre ministre très en vue du cabinet libéral, a déclaré qu'il ne se représenterait pas.

L'immigration est une priorité pour les Canadiens dans un contexte de défis économiques, notamment le ralentissement du marché du travail et la pénurie de logements. Le congé fiscal ne devrait également produire que des résultats économiques modestes pour les ménages canadiens.

Même si l'impact sur les marchés financiers a été modéré, un événement comme celui-ci pourrait contribuer au défi du Canada d'attirer les investissements étrangers l'année prochaine, alors que l'investiture de Donald Trump devrait apporter une incertitude en matière de politique commerciale pour le Canada.

Publication de l'énoncé économique de l'automne

Le gouvernement fédéral a procédé à son énoncé économique de l'automne malgré la démission de Freeland. Même si le gouvernement n’a pas atteint son objectif de déficit, la stratégie visant à stimuler les investissements des entreprises est prometteuse et soutient des perspectives de croissance positives en 2025.

Alors que le Canada est aux prises avec une productivité chancelante et une baisse du produit intérieur brut (PIB) par habitant – et, par conséquent, du niveau de vie – le gouvernement fédéral doit donner la priorité aux moyens de motiver les investissements des entreprises. Les dépenses de 17,4 milliards de dollars pour soutenir les incitatifs à l'investissement et l'assouplissement des limites imposées aux fonds de pension qui investissent dans des entreprises canadiennes sont des exemples tirés de la déclaration.

La déclaration reconnaît les risques à la baisse qui pèsent sur les perspectives de croissance du Canada. Le déficit a grimpé à 61,9 milliards de dollars, contre 40 milliards de dollars attendus, et il continuera de dépasser les estimations pendant plusieurs années encore.

Mais le gouvernement a atteint un ratio dette/PIB inférieur à 42,1 pour cent et un déficit/PIB inférieur à 1 pour cent.

La mise à jour comprend également des dépenses de 1,3 milliard de dollars pour la sécurité des frontières dans le but d’atténuer les préoccupations commerciales de la nouvelle administration Trump. Compte tenu de l’incertitude de l’environnement politique, il n’est pas clair si ces dépenses seront suffisantes pour retarder ou repousser d’éventuels droits de douane.

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