La fraude Covid atteint 45,6 milliards de dollars


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L’inspecteur général du département du Travail a mis à jour ses estimations de la fraude dans les allocations de chômage à l’époque de la pandémie, et il est difficile de savoir ce qui est pire : les systèmes de mauvaise qualité qui ont permis aux escrocs d’escroquer les contribuables, ou le refus de l’administration Biden de faire quoi que ce soit à ce sujet.

L’IG a d’abord alerté les travaillistes sur l’ampleur du problème avec des rapports en février et juin de l’année dernière, identifiant 16 milliards de dollars de paiements potentiellement frauduleux à de grands et petits opérateurs d’escroqueries au chômage. Une nouvelle note de service d’IG la semaine dernière identifie 30 milliards de dollars supplémentaires de paiements frauduleux, pour un total de 45,6 milliards de dollars. C’est trois fois ce que les États-Unis ont dépensé pour aider l’Ukraine à repousser la Russie.

Les différentes escroqueries aux avantages sont bien connues et l’IG a révisé à la hausse les décomptes de chaque catégorie. Les personnes qui ont frauduleusement demandé des prestations dans plus d’un État se sont enfuies avec 29 milliards de dollars. Les escrocs qui ont utilisé des services de messagerie suspects conçus pour cacher des identités ont réclamé au moins 16 milliards de dollars. Les escrocs utilisant les numéros de sécurité sociale des prisonniers fédéraux inéligibles et des Américains décédés ont décroché quelque 400 millions de dollars de plus.

L’IG attribue ces chiffres croissants à l’Administration de l’emploi et de la formation (ETA) du Département du travail, qui est responsable des allocations de chômage. Le mémo indique que l’IG en février 2021 a identifié les zones à haut risque et a recommandé à l’ETA de travailler avec les agences d’État pour développer des contrôles de fraude, ainsi que d’inciter le Congrès à adopter une législation obligeant les agences d’État à faire correspondre les zones à haut risque.

Pourtant, 19 mois plus tard, rapporte le mémo, « l’ETA n’a pas pris suffisamment de mesures », ce qui « augmente considérablement le risque d’encore plus [unemployment] paiements aux demandeurs inéligibles.

Les travaillistes sont également critiqués pour ne pas avoir accéléré les nouvelles directives exigeant que les agences d’État transmettent leurs données d’assurance-chômage. L’IG rapporte que certaines agences d’État ont refusé de fournir des dossiers à l’IG à moins d’être accompagnées d’une assignation à comparaître, tandis que d’autres ont attendu des mois pour se conformer aux demandes, puis ont envoyé des informations « inutilisables et incomplètes ». Le refus des États de fournir des chiffres et la réticence des travaillistes à les forcer suggèrent que le problème de la fraude est pire que même les suspects de l’IG.

Les démocrates de la Chambre continuent de couvrir les échecs du ministère du Travail. Les républicains du comité des voies et moyens ont introduit cet été une législation antifraude pour suivre les flux de fonds et corriger les pratiques qui polluent le système. Les démocrates n’ont pas bougé, et la semaine dernière, ils ont bloqué une « résolution d’enquête » du GOP qui aurait forcé l’administration à fournir des informations plus précises sur la fraude au chômage.

Les républicains estiment – ​​sur la base des informations du Département du travail – que jusqu’à 163 milliards de dollars sur les 873 milliards de dollars dépensés en allocations de chômage liées à la pandémie depuis mars 2020 pourraient être erronés en raison de paiements abusifs ou de fraude.

Même aux chiffres les plus bas, c’est l’un des plus grands braquages ​​de contribuables de tous les temps. Le refus des démocrates d’enquêter sur ce qui s’est passé et de colmater les fuites est une abdication du devoir du Congrès de s’assurer que le gouvernement est compétent. Mais leur priorité est d’envoyer plus d’argent.

Les républicains de la Chambre promettent plus de « responsabilité gouvernementale » s’ils prennent le pouvoir l’année prochaine, et c’est un point de départ.

Bilan et perspectives : Les analyses du Bureau du budget du Congrès, de l’Université de Syracuse et du National Taxpayer Advocate suggèrent que les affirmations du Parti démocrate selon lesquelles seuls les hauts revenus seront pressés dans l’expansion de l’audit de l’IRS sont fausses. Images : Getty Images Composition : Mark Kelly

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