La valeur nette des ménages canadiens a augmenté de 0,8% au premier trimestre de 2025 à 17 599,8 milliards de dollars, mais cette tendance pourrait inverser le trimestre prochain car les effets des tensions commerciales persistent et se propagent.
Alors qu'une sixième augmentation trimestrielle consécutive a montré la résilience de l'économie canadienne, les dommages des tarifs américains seront observés dans les données du deuxième et du troisième trimestre.
Les tarifs américains n'ont eu lieu en vigueur qu'en mars et avril, donc une grande partie de leurs effets se refléteront dans les rapports de données à venir. Jusqu'à présent, les dommages se limitent à des industries commerciales et liées au commerce telles que la fabrication.
Même la croissance observée dans la valeur nette canadienne des ménages a ralenti, tandis que le taux d'épargne des ménages a diminué pour un deuxième trimestre consécutif, car les dépenses ont dépassé les gains de revenus disponibles.
Le taux d'épargne des ménages est tombé à 5,7%, ce qui n'est pas surprenant et ne s'inquiète pas. Pendant les périodes de croissance lente, les salaires et les rendements des investissements ont tendance à stagner. Le taux d'épargne des ménages revient à son niveau pré-pandemique d'environ 5%, ce qui est typique des ménages canadiens.
Un renversement de la tendance à la croissance de la valeur nette serait plus préoccupant, car cela pourrait indiquer que les ménages économisant moins et s'associent.
Bien que le marché des actions ait récupéré toutes les pertes jusqu'à présent, cela n'est pas garanti en une période de ralentissement économique.
Il est également important de considérer la distribution de la croissance de la valeur nette. Si les gains sont concentrés dans la tranche de revenu supérieure, il y a des implications négatives pour le ménage canadien moyen et l'économie globale.
Les 20% les plus riches des ménages détiennent déjà plus de deux tiers des actifs financiers et plus de la moitié de l'immobilier. Plus de richesse concentrée en haut signifie qu'il y a relativement moins de pouvoir d'achat pour la plupart des Canadiens.
La demande hypothécaire est légèrement passée de 30,7 milliards au quatrième trimestre de 2024 à 27,3 milliards au premier trimestre de 2025, alignant un marché de printemps plus frais. Lorsque les gens sont préoccupés par la sécurité de l'emploi, ils sont moins susceptibles d'acheter des maisons.
Le marché du logement devrait rester tiède pendant l'été. Bien qu'il y ait des signes d'investisseurs qui se réchauffent à l'immobilier, les perspectives d'investissement dépend fortement des résultats des négociations commerciales du Canada-US.
Alors que les investissements ont calé, en particulier par rapport aux États-Unis, le Canada maintient toujours un avantage sur de nombreux pays alors que l'économie mondiale ralentit. Le taux de tarif effectif moyen que les États-Unis impose aux importations canadiennes reste inférieure à celle de la plupart des autres pays, ce qui suggère que la demande américaine de biens et services canadiens persistera probablement.
Le point à emporter
Attendez-vous à ce que la valeur nette des ménages augmente lentement à l'avenir à mesure que la croissance des salaires stagne et que le chômage augmente. Les économies peuvent rester stables à mesure que les ménages réduisent les dépenses et économisent davantage pendant cette période d'incertitude accrue.
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