Laissez les avocats rechercher l’origine de Covid

Saura-t-on jamais d’où vient le Covid-19 ? Pas si le dernier mot vient de la communauté du renseignement américain, qui a signalé cette semaine à la Maison Blanche que la faute de la Chine est plausible mais impossible à prouver. Pékin a refusé de coopérer aux enquêtes, qu’il a qualifiées de « terrorisme de recherche d’origine ». Le ministère chinois des Affaires étrangères a même dénoncé le rapport de renseignement équivoque : « S’ils veulent accuser sans fondement la Chine, alors ils feraient mieux d’être prêts à accepter la contre-attaque de la Chine.

Pour le reste du monde, aller au fond de la question est essentiel pour attribuer le blâme et prévenir les pandémies. Heureusement, nous avons une institution dédiée à aller au fond des différends factuels épineux : le système judiciaire américain. Notre système judiciaire est respecté dans le monde entier pour son impartialité et son respect scrupuleux de la procédure régulière. La découverte civile donne aux justiciables les outils nécessaires pour contraindre la production de preuves, appuyées par la menace de sanctions ou même de jugement par défaut, de sorte que Pékin serait incapable de faire obstacle. Avec autant de pertes causées par la pandémie, les justiciables américains sont fortement incités à intenter des poursuites, à les poursuivre agressivement et à tester la responsabilité par le biais d’une présentation contradictoire. Plusieurs cas de ce type ont déjà été déposés.

Mais ces poursuites et d’autres comme elles sont confrontées à un obstacle de taille : la loi sur les immunités souveraines étrangères. La FSIA est la raison pour laquelle au moins huit poursuites ont été rejetées ou retirées au motif que les États étrangers sont généralement à l’abri des litiges devant les tribunaux américains. Pourtant, cette immunité n’est pas un mandat constitutionnel, seulement une question de discrétion du Congrès. Le Congrès peut légiférer sur des exceptions, et il l’a fait.

Les législateurs devraient promulguer une nouvelle exception FSIA refusant l’immunité souveraine aux nations qui n’informent pas, ou délibérément mal informent, la communauté mondiale de la nature et de l’ampleur d’une épidémie locale qui devient une pandémie mondiale. L’échec de Pékin en décembre 2019 à se conformer à l’exigence de notification de 24 heures du Règlement sanitaire international de 2005, auquel la Chine a adhéré, devrait être un déclencheur suffisant. Cela permettrait d’engager des poursuites afin que la culpabilité de la Chine dans l’épidémie de Covid-19 puisse être ouvertement jugée.

Le Congrès devrait également retirer l’immunité des organisations internationales qui ont aidé et encouragé les efforts de la Chine pour minimiser la transmission du virus et les risques pour la santé. Les services de renseignement occidentaux ont suggéré que Pékin instruit l’Organisation mondiale de la santé au début de la pandémie sur ce qu’elle devrait dire à propos de Covid-19. Les plaignants pourraient utiliser la découverte pour identifier d’autres entités gouvernementales et privées qui ont collaboré avec Pékin et les tenir responsables. Ce litige aurait l’avantage supplémentaire de démasquer une grande partie de l’infrastructure pro-chinoise au sein des organisations internationales et des entreprises occidentales, des groupes de réflexion et d’autres institutions.

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