Le manuel Ford de mon père m’a aidé à traverser la vie


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Pendant mon enfance dans les années 1970, une autre époque où l’inflation pesait sur les budgets des ménages, mon père a pincé des centimes en faisant ses propres réparations de voiture, même les choses difficiles qui envoyaient habituellement d’autres pères chez le mécanicien local.

Il n’y avait, hélas, pas de vidéos YouTube à l’époque pour aider mon père à maîtriser l’entretien de notre berline familiale, toujours un modèle d’occasion. Une autre règle stricte de l’économie domestique chez nous était que nous n’achetions jamais de voitures neuves.

Les choses ont fonctionné parce que papa, un menuisier professionnel, était habile avec les outils et aussi un lecteur doué. Ce qu’il avait besoin de savoir se trouvait dans la série de guides d’entretien et de réparation Ford à notre bibliothèque publique au bout de la rue. Ces guides Ford, perpétuellement prêtés à mon père, étaient sa bible laïque, consultée aussi fréquemment et profondément que l’Ancien et le Nouveau Testaments qu’il utilisait pour préparer ses leçons d’école du dimanche.

Peut-être que je pense à ces manuels Ford et à la Sainte Écriture dans le même souffle parce que la cosmologie des moteurs à combustion me semblait tout aussi compliquée que l’Écriture divine. Alors qu’il était assis sur la bascule de sa chambre avec le dernier tutoriel Ford sur ses genoux, mon père est entré dans un ravissement privé, s’immergeant avec contentement dans les nuances de la séquence de serrage du collecteur d’admission, du réglage automatique de la liaison ou d’un schéma éclaté d’un carburateur qui est apparu, comme une variante du Big Bang, pour s’étendre à l’infini dans l’espace.

Papa était un tel fan des guides Ford qu’en 1977, un exemplaire personnel de la dernière édition est devenu l’un de ses biens les plus précieux. Peut-être qu’il a fait des folies sur le livre lui-même, ou peut-être qu’un de mes frères et sœurs astucieux lui a offert un exemplaire en cadeau.

Après la mort de papa d’une crise cardiaque en 1978, qui nous a été enlevée la veille de la fête des pères, son manuel Ford et sa Bible de l’école du dimanche m’ont été transmis. Plus de quatre décennies plus tard, les deux livres reposent sur l’étagère de mon salon, un rappel quotidien de la façon dont il a appliqué sa vie spirituelle aux urgences pratiques de la paternité. Pour lui, la foi était un verbe, quelque chose qui s’accomplissait dans l’accomplissement quotidien de ce qui devait être fait. Dans la réparation de Ford,

il m’a donné le sentiment que la plupart des choses peuvent être réparées, une possibilité qui m’a soutenu dans ma propre vie de père.

L’introduction de l’ancien manuel Ford de papa se termine par cette phrase encourageante : « Faites-vous confiance, vous pouvez le faire.

S’il existe un meilleur credo pour la paternité, je ne l’ai pas trouvé.

M. Heitman, rédacteur en chef du magazine Forum de Phi Kappa Phi, est chroniqueur pour le Baton Rouge Advocate.

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