L’étrange logique du populisme économique et des fermetures de gouvernements

L’étrange logique du populisme économique et des fermetures de gouvernements

La perspective d'une fermeture du gouvernement et d'une nouvelle impasse inutile au Congrès sur le relèvement du plafond de la dette nationale fournissent un morceau de charbon dans les bas de vacances des Américains.

Les fermetures de gouvernements et les affrontements autour du plafond de la dette comportent des risques réels, notamment une dégradation de la note de crédit des États-Unis et une hausse des rendements.

Les enjeux concernent un projet de loi de secours en cas de catastrophe de 110 milliards de dollars, une prolongation du projet de loi agricole et une proposition de suspension de deux ans du plafond de la dette jusqu'en janvier 2027. Le Congrès étant incapable de parvenir à un accord jeudi soir, le gouvernement se dirige vers une fermeture anticipée. Samedi.

Pourtant, malgré l’escalade des discours, il semblerait qu’un accord soit plus probable à court terme qu’une impasse de 35 jours semblable à celle qui s’est produite fin 2018.

Les fermetures périodiques du gouvernement et les affrontements autour du plafond de la dette sont devenus quelque peu monnaie courante, mais ils comportent des risques réels. Ces risques incluent une dégradation de la note de crédit des États-Unis et une hausse des rendements sur la courbe des bons du Trésor américain.

Et ce genre de dommage serait entièrement auto-infligé – le résultat d’un manque de discipline budgétaire et de volonté politique plutôt que d’une incapacité à honorer les remboursements de la dette.

Populisme économique

Si un accord est conclu, cela pourrait ouvrir la voie à une nouvelle série de réductions d’impôts et de dépenses publiques alimentées par le déficit, ce qui ferait grimper les rendements des taux à long terme. Ces taux s'élèvent à 4,56 %, signe que les marchés doutent que les législateurs acceptent les rigueurs de la discipline budgétaire.

Peut-être plus intéressant est que le président élu Donald Trump a déclaré qu’il pensait que le plafond de la dette – gelé pour la dernière fois à 31 380 milliards de dollars en 2023 – devrait être supprimé. Les démocrates réclament depuis longtemps une telle mesure, tandis que les républicains utilisent traditionnellement le plafond de la dette comme levier de négociation.

Les acteurs des marchés financiers soutiennent l’élimination du plafond de la dette et les turbulences qui accompagnent souvent ces impasses.

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Tout cela fait partie de l’étrange logique du populisme économique, qui, sous la nouvelle administration, se traduit par une baisse des impôts et une augmentation des dépenses publiques, financées par les déficits.

Même si des déficits budgétaires annuels d’environ 6,5 % du produit intérieur brut ne sont pas tenables et doivent être réduits à 3 % ou moins, il est tout aussi clair qu’aucun des principaux partis politiques n’est sérieux quant à la résolution de ce problème.

Dans cette nouvelle ère politique, la logique du populisme économique produira d’étranges compagnons politiques et une nouvelle économie politique.

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