Le taux d’inflation global du Canada est tombé à 3,8 % en septembre contre 4,0 % en août, inversant la tendance à la hausse des trois derniers mois et signe de progrès dans les efforts de la Banque du Canada pour rétablir la stabilité des prix.
D’un mois à l’autre, l’indice des prix à la consommation a baissé de 0,1 % pour la première fois cette année. Plus important encore, toutes les mesures de l’inflation sous-jacente ont également diminué, selon les données publiées mardi par Statistique Canada.
Malgré les prix élevés de l’essence et la hausse des coûts du logement, la hausse des prix a connu un ralentissement généralisé, notamment dans le secteur de l’épicerie et de certains services.
L’impact décalé des précédentes hausses de taux se fait sentir. À mesure que les taux hypothécaires augmentent, les ménages sont confrontés à des remboursements hypothécaires beaucoup plus élevés et doivent réduire leurs dépenses discrétionnaires.
Le ralentissement de la demande des consommateurs laisse moins de marge aux entreprises pour augmenter leurs prix. Cette tendance devrait se poursuivre, même si l’inflation devrait rester supérieure à 3 %.
Les prix de l’énergie et de l’essence pourraient faire fluctuer les chiffres de l’inflation globale à court terme, mais ils n’altéreront pas les efforts de la Banque du Canada pour maîtriser l’inflation. La banque centrale n’augmentera probablement pas ses taux d’intérêt davantage étant donné qu’un ralentissement de la croissance est attendu jusqu’à la fin de l’année.
Les données
Les prix des produits d’épicerie ont augmenté de 5,9 % sur une base annuelle, en baisse par rapport à 6,8 % en août.
Certaines chaînes d’épicerie, à la suite de discussions avec le gouvernement fédéral, ont promis une stabilisation des prix avec un alignement des prix, un gel des prix et des réductions, ce qui a contribué à ralentir la croissance des prix.
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La croissance des prix dans les restaurants a également ralenti. Même si les grèves des travailleurs dans les épiceries montrent que la croissance des salaires exerce toujours une pression à la hausse sur les prix, les entreprises n’ont peut-être plus beaucoup de marge pour augmenter les prix sans perdre de clients.
Dans un exemple classique d’offre et de demande, les tarifs aériens ont chuté de 21,1 % sur une base annuelle, ce qui a coïncidé avec l’augmentation des vols proposés par les compagnies aériennes.
C’est un autre exemple de consommateurs plus prudents dans leurs dépenses discrétionnaires, notamment les voyages en avion et les restaurants.
Les prix de l’essence ont augmenté de 7,5 % sur une base annuelle en raison des comparaisons avec les niveaux inférieurs de l’année dernière, mais sur une base mensuelle, les prix de l’essence ont chuté de 7,4 % par rapport à août.
Les plats à emporter
Alors que la volatilité des marchés mondiaux de l’énergie continue de constituer un risque pour la stabilité des prix, les prix de l’essence suivent une tendance à la baisse, ce qui devrait apporter un soulagement encore plus important aux chiffres de l’inflation en octobre.
La Banque du Canada continuera de surveiller les conditions géopolitiques et leurs effets sur les prix mondiaux du pétrole, mais aucune autre hausse des taux n’est prévue.