La fin de la pandémie offrira une opportunité claire aux décideurs politiques de l’Union européenne et aux partis sociaux de l’UE d’orienter le développement de cette nouvelle relation de travail au profit de tous en Europe. Les modèles de travail hybrides n’affecteront pas seulement les organisations et les travailleurs qui les adoptent.
Résumé
Avec le déploiement des vaccins COVID-19, les pays commencent à imaginer un avenir dans lequel les choix des travailleurs et des employeurs ne sont pas conditionnés par la pandémie. La crise a durement frappé tout le monde mais a aussi généré une opportunité. Il a montré que les travailleurs ayant des emplois appropriés peuvent travailler efficacement à distance, sans incidence négative sur leur productivité ou leurs performances. Le télétravail peut même débloquer de nouveaux processus de travail avec pour effet ultime d’augmenter la productivité. La crise pandémique a également souligné la nécessité de créer des garanties au sein de l’environnement de travail pour protéger le bien-être des travailleurs et assurer un mélange efficace de travailleurs à distance et sur site, sans différence dans la façon dont ils sont traités ou leur carrière. Opportunités.
Du point de vue de la politique de l’Union européenne, il existe une opportunité claire de tirer les leçons de la pandémie et de créer les conditions pour des modèles de travail hybrides au sein du marché unique. Les syndicats européens et les fédérations d’entreprises devraient saisir cette opportunité et entamer un dialogue européen entre les employeurs, les employés et les gouvernements. Nous recommandons que le dialogue aboutisse à l’adoption d’un nouvel accord-cadre sur le travail hybride qui remplacerait l’accord-cadre de 2002 sur le télétravail. Le nouveau cadre pourrait fixer les conditions d’une augmentation générale du télétravail.
L’accord-cadre sur le travail hybride ne doit pas viser à dicter l’organisation interne du travail des employeurs ou les choix des travailleurs. Cependant, il devrait viser à faciliter la mise en œuvre de conditions de travail flexibles, garantissant des niveaux de protection minimum pour les travailleurs sur site et hybrides de manière égale, tout en favorisant l’harmonisation au sein du marché unique de l’UE et en facilitant la mobilité géographique des travailleurs.
Citation recommandée
Grzegorczyk, M., M. Mariniello, L. Nurski et T. Schraepen (2021) ‘Blending the physical and virtual: a hybrid model for the future of work’, Contribution politique 14/2021, Bruegel
Cette contribution politique a été produite dans le cadre du projet « L’avenir du travail et la croissance inclusive en Europe », avec le soutien financier du Centre Mastercard pour la croissance inclusive.