Mike Pence pour la Constitution—Encore une fois

L’ancien vice-président Mike Pence


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Anna Moneymaker/Getty Images

Le 6 janvier 2021, Mike Pence a défendu la Constitution contre Donald Trump, et il l’a payé politiquement avec les républicains MAGA. Maintenant, l’ancien vice-président défend à nouveau la Constitution en résistant à l’assignation à comparaître de l’avocat spécial Jack Smith, et cette fois la gauche l’attaque. Sa position de principe est à nouveau juste et mérite d’être soutenue.

Le grand jury de M. Smith a récemment exigé que M. Pence comparaisse comme témoin des événements entourant le 6 janvier. L’assignation à comparaître semble exagérée, car elle survient plus de deux ans après l’émeute du Capitole et les événements connexes qui sont maintenant bien connu.

Les assistants de M. Pence ont témoigné devant le comité restreint de la Chambre le 6 janvier, et M. Pence a écrit un mémoire racontant ses conversations avec M. Trump et la pression qu’il subissait pour arrêter de compter les votes du Collège électoral. Le ministère de la Justice enquêtait sur tout cela bien avant que le procureur général Merrick Garland ne nomme M. Smith en novembre.

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La résistance de M. Pence à l’assignation, dont on nous dit qu’elle n’a pas de portée définie, est enracinée dans son rôle de président du Sénat. C’était sa position constitutionnelle le 6 janvier alors qu’il présidait le dépouillement des votes électoraux. En tant que tel, il a de solides arguments selon lesquels il est couvert par l’article 1, section 6, qui stipule que « pour tout discours ou débat dans l’une ou l’autre Chambre », les membres de la Chambre ou du Sénat « ne seront interrogés dans aucun autre endroit ».

Certains analystes disent que M. Pence peut être contraint de témoigner parce qu’il n’était pas membre du Congrès. Mais cela ne tient pas compte du fait qu’en présidant le Sénat, il était en fait un député. Les précédents juridiques appuient cet argument sur le rôle du vice-président dans la structure de la séparation des pouvoirs.

Dans Bogan c.Scott-Harris (1998), le juge Clarence Thomas a écrit pour une Cour suprême unanime : « Nous avons reconnu que les fonctionnaires extérieurs au pouvoir législatif ont droit à l’immunité législative lorsqu’ils exercent des fonctions législatives ».

Dans une affaire de 1972 concernant la publication des Pentagon Papers (Gravel contre États-Unis), le juge Byron White a écrit : « Il est vrai que le [Speech or Debate] La clause elle-même ne mentionne que «sénateurs et représentants», mais les affaires antérieures n’ont manifestement pas adopté une approche littéraliste dans l’application du privilège.

La Cour a statué qu’un assistant du sénateur Mike Gravel était protégé de témoigner sur les délibérations législatives, mais pas de répondre à d’autres questions. Si l’assistant d’un sénateur est couvert par la clause de discours ou de débat, un vice-président présidant le Sénat le serait sûrement.

Le ministère de la Justice de Biden en a dit autant dans les documents juridiques défendant M. Pence lui-même contre les poursuites liées au 6 janvier. En décembre 2020, la justice a défendu M. Pence contre une poursuite du représentant du GOP Louis Gohmert, citant la clause de discours ou de débat. , qui, selon elle, protège les autres branches du gouvernement contre l’interrogation du Congrès pour des « actes législatifs » qu’elle définit comme « un acte généralement accompli au Congrès en relation avec les affaires qui lui sont soumises. » Le dépouillement des votes électoraux compte comme une affaire du Congrès.

La justice l’a fait à nouveau en août 2021 lorsqu’elle a déclaré à un tribunal de district fédéral que les actions en responsabilité délictuelle contre M. Pence concernant le dépouillement des votes électoraux étaient « interdites par la doctrine de l’immunité législative absolue en vertu de la clause de discours ou de débat » (Brunson c.Adams). M. Smith devra expliquer devant le tribunal pourquoi la Justice a effectué un virage à 180 degrés en moins de trois ans.

De manière amusante, M. Pence peut également produire des talons de paie du « Bureau de décaissement du Sénat des États-Unis » comme preuve de son salaire. S’il a été payé pour son travail au Sénat, pourquoi n’est-il pas couvert par l’immunité sénatoriale ?

Les détracteurs de l’ancien vice-président disent qu’il devrait quand même témoigner par devoir patriotique. Mais il y a un important principe de séparation des pouvoirs en jeu. Si M. Smith peut forcer un vice-président à témoigner de ses fonctions au Sénat, les procureurs auront un nouveau précédent à citer dans les futures tentatives de percer l’immunité législative. Les fondateurs ont écrit la protection du discours ou du débat parce qu’ils comprenaient l’influence que l’exécutif aurait autrement sur une branche co-égale du gouvernement.

Nous devrions stipuler que M. Pence ne revendique pas le « privilège exécutif » de témoigner, comme pourraient le faire M. Trump et d’autres responsables s’ils sont appelés à témoigner devant le grand jury. Cette demande est susceptible d’échouer sous États-Unis contre Nixon, l’affaire des bandes du Watergate. M. Pence fait une affirmation beaucoup plus forte.

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Le meilleur résultat serait que M. Smith retire son assignation. Il est peu probable qu’il en apprenne beaucoup plus de M. Pence qui ne soit déjà dans le domaine public. Le combat juridique pour contraindre son témoignage prendra des mois et pourrait aller jusqu’à la Cour suprême. Si M. Smith essaie simplement de cocher une case pour ses poursuites au cas où il intenterait une action pénale, cela ne vaut pas le temps et les problèmes constitutionnels.

Les critiques disent que M. Pence résiste parce qu’il veut regagner les faveurs des électeurs de MAGA. Mais sa prise de position le 6 janvier lui a valu le bénéfice du doute sur ses motivations. Il a également une cause constitutionnelle solide et fondée sur des principes.

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Paru dans l’édition imprimée du 18 février 2023 sous le titre « Pence for the Constitution—Again ».

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