Taux d’intérêt corrigés de l’inflation et investissement dans l’avenir de l’économie canadienne

Une confluence d’événements et de changements de politique s’est transformée en une occasion unique pour le gouvernement canadien et les entreprises de faire des investissements stratégiques à long terme.

L’arrivée de taux d’intérêt négatifs corrigés de l’inflation présente une chance rare pour les entreprises canadiennes d’investir dans leurs entreprises et leurs employés.

Cet environnement d’investissement exige que les entreprises agissent avec audace pour faire avancer une décennie d’investissements fixes dans les 12 à 24 prochains mois pour se préparer à ce que nous prévoyons être une économie post-pandémique hyper-compétitive.

Alors pourquoi maintenant et comment cela fonctionne-t-il?

Le coût d’un nouveau financement sera négatif sur la durée de vie de la dette, en supposant des taux d’intérêt d’inflation positifs.

Le coût d’un nouveau financement – pris aux taux d’intérêt extrêmement bas d’aujourd’hui puis ajusté en fonction de l’inflation – sera négatif pendant la durée de vie de la dette, en supposant des taux d’inflation positifs.

Nous le montrons sur la courbe de rendement des obligations d’État canadiennes. En raison de la réaction rapide de la Banque du Canada aux chocs de la guerre commerciale et de la pandémie, les taux du marché monétaire sont à la limite inférieure de zéro et y resteront jusqu’à ce qu’une reprise durable s’installe.

En outre, la banque centrale a poursuivi son programme d’achat d’actifs, achetant des titres à plus long terme et, ce faisant, poussant les rendements obligataires à des niveaux extrêmement bas. Compte tenu du taux d’inflation actuel de 0,7%, les rendements réels des obligations (corrigés de l’inflation) sont négatifs jusqu’à une échéance de cinq ans.

Étant donné que le rendement des obligations d’État canadiennes à une échéance de 10 ans a atteint 1% lors des récentes négociations et que l’inflation devrait augmenter à mesure que l’économie recule, les rendements corrigés de l’inflation des obligations d’État jusqu’à une échéance de 10 ans seront également négatifs. pour la durée de vie restante des obligations nouvellement émises. Autrement dit, la dette émise en 2021 sera de plus en plus remboursée en dollars canadiens déflatés.

Le gouvernement peut promouvoir une croissance économique qui s’autofinancera grâce à des recettes fiscales plus élevées, tout en créant la plate-forme pour la prochaine phase de la révolution numérique.

Le cas de l’investissement privé

Compte tenu de la forme actuelle de la courbe des taux et des taux d’intérêt réels négatifs, l’investissement des entreprises est économiquement logique et renforcera les perspectives à long terme des entreprises qui ont la clairvoyance d’agir maintenant. Les entreprises doivent entreprendre des investissements visant à améliorer la productivité en 2021 et se préparer à la concurrence intense qui caractérisera l’économie mondiale post-pandémique.

Les entreprises doivent entreprendre dès maintenant des investissements visant à améliorer la productivité pour se préparer à une concurrence intense à l’avenir.

Nous supposons que les emprunts des entreprises sont d’environ 85 points de base plus élevés que le rendement des titres adossés à l’État. Sur la durée d’une obligation de société de 1 million de dollars à 10 ans émise à 1,85%, les paiements d’intérêts sur cette obligation s’élèveraient à 18 500 dollars par an.

Mais ces paiements et la valeur nominale de l’obligation seraient déflatés par le taux d’inflation, de sorte que le coût total du retrait de l’obligation après 10 ans serait de 985000 $, en supposant que le taux d’inflation atteigne la cible d’inflation de 2% de la Banque du Canada.

Avec la Banque du Canada ancrant le début de la courbe des taux avec un taux directeur proche de zéro, les prochaines années seront définies par des taux d’intérêt corrigés de l’inflation qui sont négatifs.

Cela offre aux entreprises une formidable opportunité de faire des investissements transformationnels pour compléter la nouvelle ère de la technologie, du télétravail et de l’automatisation.

Récolter les récompenses

La fortune sourit aux audacieux. Il est maintenant temps d’agir. Les entreprises qui choisissent d’investir dans leur technologie et leur personnel créeront les conditions pour prospérer dans l’expansion économique à venir.

Les dégâts causés par la pandémie garantissent presque que la politique monétaire continuera à être orientée vers l’amortissement de la partie longue de la courbe des taux au cours de l’année à venir.

L’engagement des banques à maintenir les taux d’intérêt à court terme à la limite inférieure de zéro aussi longtemps que nécessaire, et l’accumulation d’obligations à long terme, impliquent que le coût d’emprunt à l’extrémité longue de la courbe des taux restera faible en valeur nominale. termes et restent négatifs en termes corrigés de l’inflation (ou réels).

Le retour sur investissement potentiel dans un contexte de taux d’intérêt réels négatifs exige que les entreprises agissent de manière décisive pour intégrer les technologies de pointe dans la production de biens et la fourniture de services afin de se préparer à ce qui sera un paysage économique et financier très différent de celui d’avant la pandémie.

Les entreprises devraient considérer qu’il est nécessaire d’avancer les investissements dans les logiciels, l’équipement et la propriété intellectuelle qui auraient normalement pu se produire sur une décennie au cours des 12 à 24 prochains mois.

De plus, la baisse de la consommation personnelle pendant la pandémie suggère un excédent de demande refoulée en attente de se déchaîner sur les économies locales et les chaînes d’approvisionnement mondiales qui les soutiennent. Les entreprises canadiennes devraient se faire un devoir de faire face à cette ruée vers les dépenses de consommation.

Les arguments en faveur des dépenses publiques

Il y a plusieurs choses à garder à l’esprit lorsque l’on considère les dépenses publiques supplémentaires et les appels inévitables à la discipline budgétaire.

Les premiers sont les exemples historiques du Royaume-Uni, où la croissance s’est détériorée pendant sa période d’austérité au cours de la dernière décennie, et des États-Unis, où la classe ouvrière a été laissée pour compte par des décennies d’externalisation, d’automatisation et de numérisation de l’économie.

Au Canada, nous prévoyons de nouveaux déplacements de main-d’œuvre à mesure que l’économie va au-delà de l’extraction des ressources. Il sera nécessaire de fournir des programmes aux tuyauteurs et aux gréeurs qui ont alimenté l’économie pendant l’ère industrielle de l’après-guerre, mais qui se retrouveront sans travail.

Deuxièmement, des programmes de secours en cas de pandémie sont nécessaires pour maintenir les familles, les entreprises et l’économie à flot pendant ce qui pourrait s’avérer être une urgence pluriannuelle. Si l’allégement du revenu est l’élément essentiel pour soutenir la demande des consommateurs, il ne s’agit pas d’un programme d’infrastructure et ne parvient pas à préparer l’économie pour l’avenir.

Bien qu’il soit parfaitement logique pour le gouvernement de s’attaquer aux problèmes immédiats de la pandémie, il pourrait devenir politiquement difficile de trouver une acceptation pour les dépenses d’infrastructure une fois que l’austérité est réapparue. Ce n’est pas le moment d’attendre et de voir ce qui se passe.

Dans une économie de plus en plus mondialisée, les pays doivent construire l’infrastructure physique nécessaire à la libre circulation des entreprises et investir dans le cadre d’une main-d’œuvre éduquée capable de s’adapter à l’évolution des technologies.

Les plats à emporter

L’accumulation de dettes est un investissement dans l’avenir – un pari sur l’économie et la création de nouvelles sources de revenus. À cet égard, le gouvernement devrait avoir l’obligation de jeter les bases de la prochaine phase de croissance soutenue.

Pour plus d’informations, visitez rsmcanada.com.

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