Un grand moment pour le titre IX Due Process sur le campus

Ancienne secrétaire à l’éducation Betsy DeVos en 2020.


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Matt York/Associated Press

Les étudiants du Collège ont eu plus de protections de procédure régulière ces derniers temps, mais l’administration Biden a d’autres idées. C’est un point important à retenir d’un nouveau rapport de la Fondation pour les droits et l’expression individuels, ou FIRE.

Chaque année depuis 2017, le groupe à but non lucratif des libertés civiles analyse la manière dont des dizaines d’écoles de premier plan réagissent aux allégations d’inconduite non académique, notamment d’agression sexuelle et de harcèlement. Pour l’année scolaire 2021-2022, le FIRE a classé 53 collèges et universités sur la base de 10 éléments de protection de la procédure régulière.

La bonne nouvelle est que le score moyen de la procédure régulière pour les affaires du titre IX était de 12,9 sur 20 possibles, tandis que le score moyen pour les affaires d’inconduite sexuelle traitées en dehors du cadre du titre IX était de 7,71. C’est une amélioration par rapport à l’année scolaire 2019-2020, lorsque le score moyen pour tous les cas d’inconduite sexuelle était de 5,49.

Qu’est ce qui a changé? En mai 2020, l’ancienne secrétaire à l’éducation Betsy DeVos a finalisé une règle qui rétablit l’équité fondamentale des procédures du titre IX. Ses réformes obligeaient les collèges à fournir le même avis écrit sur les allégations à l’accusateur et à l’accusé. La règle exigeait également que les écoles laissent les deux parties présenter et contester des preuves et garantissent l’égalité des droits d’appel.

Le FIRE a constaté qu’à mesure que les écoles modifiaient leurs politiques pour satisfaire aux règles DeVos, leurs scores de procédure régulière au titre IX s’amélioraient. FIRE suggère en outre que les réformes DeVos ont eu un «effet d’entraînement» positif, car les écoles ont adopté un langage similaire dans leurs politiques d’inconduite. Le nouveau rapport montre également que de graves lacunes en matière de procédure régulière persistent.

Les réformes DeVos ont établi une présomption d’innocence dans les procédures du Titre IX. Mais FIRE a constaté qu’une «garantie explicite» de cette présomption ne s’étend pas à toutes les politiques disciplinaires dans plus de 60% des 53 universités examinées. Les réformes DeVos ont malheureusement laissé intacte une norme de «prépondérance des preuves» pour les affaires du titre IX en vertu de laquelle les étudiants accusés peuvent faire face à des sanctions ruineuses si les arbitres ne sont convaincus qu’à 50,1% qu’ils ont fait quelque chose de mal.

FIRE a également constaté que près de 72% des 53 écoles n’avaient pas fourni « un avis opportun et adéquat des allégations aux élèves accusés d’actes répréhensibles avant de s’attendre à ce qu’ils répondent aux questions sur l’incident ». Seuls 15% ont garanti « une audience significative, où chaque partie peut voir et entendre les preuves présentées aux enquêteurs par la partie adverse, avant une conclusion de responsabilité ».

L’administration Biden veut annuler encore plus ces protections en vertu d’une nouvelle règle du titre IX proposée en juin. La nouvelle règle n’offre aucun droit au contre-interrogatoire des témoins ni à une audience publique. Le ministère de l’Éducation laisserait également un seul arbitre enquêter sur une affaire, porter les accusations et décider du résultat : police, procureur et juge en un.

La tsar du titre IX de l’administration, Catherine Lhamon, a attaqué les réformes DeVos comme un retour « aux mauvais vieux jours, qui sont antérieurs à ma naissance, quand il était permis de violer et de harceler sexuellement des étudiants en toute impunité ». C’était un non-sens, et FIRE rétorque maintenant que si les protections de la procédure régulière « actuellement en place sont totalement inadéquates, nous pourrions bientôt les appeler le » bon vieux temps «  ».

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