Justice pour les Zawahiri d’Al-Qaïda

Ayman al-Zawahiri en 2009.


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-/Agence France-Presse/Getty Images

Cela a pris près de 21 ans, mais les États-Unis ont finalement retiré le chef d’Al-Qaïda Ayman al-Zawahiri du champ de bataille terroriste. Le président Biden a déclaré lundi soir que l’adjoint de longue date d’Oussama ben Laden avait été tué dimanche lors d’une opération antiterroriste en Afghanistan que d’autres ont confirmée comme une frappe de drone.

Comme l’a noté M. Biden, la grève apporte une autre mesure de justice pour les victimes des attentats du 11 septembre qui ont tué près de 3 000 Américains sur le sol américain. L’Égyptien de 71 ans a cofondé al-Qaïda et a aidé Ben Laden à monter une opération qui pourrait propager l’islam radical et assassiner des innocents sans remords.

M. Biden a salué l’opération comme un triomphe du renseignement américain, mais Zawahiri a échappé à la détection pendant plus de deux décennies. Le président a déclaré qu’il s’était trouvé il y a quelques mois à Kaboul, la capitale afghane, alors qu’il cherchait à retrouver sa famille. Peut-être a-t-il baissé sa garde après que les talibans ont capturé Kaboul et chassé les États-Unis d’Afghanistan en août dernier.

Un porte-parole taliban a condamné la grève, mais la découverte de Zawahiri à Kaboul suggère une étroite collaboration entre les talibans et al-Qaïda. Les talibans ont offert refuge à al-Qaïda avant le 11 septembre 2001, et il est impossible de croire que les responsables talibans ne savaient pas que Zawahiri était parmi eux. Les talibans donnent refuge aux djihadistes même s’ils ne se joignent pas à leurs complots pour frapper les États-Unis

La frappe était la première opération antiterroriste américaine connue en Afghanistan depuis le départ chaotique des États-Unis. Il est encourageant que les États-Unis aient pu réussir l’opération après la perte de postes d’écoute sur le terrain. Mais rien ne garantit que les États-Unis pourront traquer les nombreux camps et agents d’Al-Qaïda et de l’État islamique qui opèrent toujours dans le pays.

La frappe devrait être un avertissement aux talibans que la complicité avec al-Qaïda est une mauvaise stratégie de survie. Si des terroristes basés en Afghanistan complotent et tuent des Américains, les talibans devraient comprendre que leurs dirigeants seront également des cibles.

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Paru dans l’édition imprimée du 2 août 2022.

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